Il est visiblement impossible de faire entendre raison à Bachar al-Assad. Malgré les sanctions qui s’accumulent sur son régime agonisant, le tyran syrien croit encore être en mesure d’éteindre la contestation par la force, quand bien même ces six derniers mois ont montré qu’elle ne faiblissait pas. Sourd aux appels de la Communauté internationale, sourd aux décisions prises par la Ligue arabe, sourd aux résolutions d’Ankara prévoyant notamment des sanctions économiques tel que le gel des transactions commerciales avec le gouvernement syrien, le gel entre les banques centrales turque et syrienne. En dépit de cet isolement quasi complet du pays, rien n’y fait. Mercredi, la rue syrienne trouvait encore son lot de victimes : 14 civils tués – dont un enfant de 12 ans – par les forces de sécurité dans le nord-ouest du pays, et à Homs. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, de violents affrontements auraient également eu lieu entre forces de sécurité et déserteurs.

A en croire la télévision publique syrienne 912 détenus “impliqués dans les évènements en Syrie et qui n’ont pas de sang sur les mains” auraient été relâchés. Début novembre, ce sont les autorités qui annonçaient la libération de 1733 détenus. Le clan Assad démontre ici, n’en doutons pas, son infinie largesse ! Reste qu’il devra tôt ou tard rendre des comptes de sa répression aveugle qui a coûté la vie jusqu’à présent à 3500 personnes.