Bernard-Henri Lévy appelle François Hollande à prendre l’initiative en Syrie pour défendre devant le Conseil de sécurité des Nations unies une stratégie s’inspirant de celle suivie en Libye en autorisant des bombardements ciblés.

Dans une lettre ouverte à paraître mercredi dans des publications européennes et américaine, le philosophe presse le président français d’aller au-delà du soutien à la mission de médiation de Kofi Annan.

« La France fera-t-elle, pour Houla et Homs, ce qu’elle a fait pour Benghazi et Misrata? » en Libye, demande celui qui a joué un rôle dans l’implication de la France dans l’intervention internationale contre Mouammar Kadhafi en Libye.

« Userez-vous de votre crédit personnel considérable, et de celui de notre pays, pour revenir vers nos alliés d’hier et, avec eux, avec la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, la Ligue arabe, la Turquie, décider d’une stratégie allant au-delà du ‘soutien sans faille à la mission Annan' », ajoute-t-il.

Source : Reuters

Un commentaire

  1. On pourrait dire qu’il est un peu tôt pour demander à Hollande ce que seul un chef d’État ayant démontré de son envergure internationale est en capacité de faire. Sauf que. Le Président Sarkozy avait tout juste quatorze mois lorsqu’il bouta les Russes hors de Géorgie et que son courage politique le dimensionna. On pourrait dire qu’il faut attendre les prochaines législatives pour savoir si Hollande disposera d’une majorité lui permettant de mener son action. Sauf que. Mitterrand avait Balladur pour Premier ministre au moment où quelques enfants naturels de la Bête immonde se faisaient les dents sur les os des jumelles Bosna et Rwanda, et que confortablement assis sur la tête de la droite, il se tirait les tarots. On pourrait dire qu’il ne faut pas tout foutre en l’air pour quelques jours encore à patienter jusqu’à la sanction des urnes. Sauf que. Chaque jour est un jour de massacre, un Hip! Hip! Hip! Hourra! pour le bourreau de Houla, une sacrée opportunité de donner aux Français le pouvoir démocratique de montrer au reste du monde pris dans le feu de l’action de quel bois ils se chauffent.