Le nécrophile  d’Arrabal  par Jean Benoit

(« La Brèche », dirigé par André Breton, février 1963)

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Vicenzo Ditoma.- …quand Breton écrit:  ‘’Mélusine à demi-reprise par la vie panique…’’ (‘’Arcane 17’’). fait-il référence au dieu Pan, à cette fusion de Mélusine avec la Nature ou à un sentiment de peur, de terreur?…

Fernando Arrabal.- Je n’ai pas, encore,  pu discerner ce que pensait André Breton (et surtout Elisa)  lorsque j’avais 9 ans et qu’on me présentait au concours  de « surdoué » en Espagne.

Pendant mon séjour (trois ans ) à « La Promenade de Vénus » (aujourd’hui « Promenade »),

le café où quotidiennement – de 18h à 19:30, sauf le dimanche- les surréalistes se réunissaient avec

André Breton,   celui-ci  a publié deux de mes textes paniques (« La Brèche », 3 et 4)

au moment de la création du mouvement panique (par Topor, Jodorowsky et moi) :

« 5 Récits paniques ».


Puis  André Breton publie ma pièce:

« La Communion Solennelle » (illustrée par Jean Benoît)

. mon tableau  « Arrabal combattant sa mégalomanie »

(premier  de ma série « Les grandes huiles sur toile »)

et  me donne la  « présidence »  (avec Mandiargues, Octavio Paz …)

de « L’association des amis de Benjamin Péret »