Ne t’attends pas, ami lecteur, à lire ici un compte rendu façon dépêche AFP de la soirée avec les commandants peshmergas. Une dépêche qui dirait : mercredi 1er  avril, dans la salle remplie du cinéma Saint-Germain, à Paris, le ministre des peshmergas de la région autonome du Kurdistan irakien et cinq de ses généraux, venus en France à l’initiative de Bernard-Henri Lévy, ont expliqué les raisons de leur voyage, le sens de leur combat contre Daech (acronyme en arabe de l’Etat islamique) et leur espoir d’un soutien du peuple français à leur demande d’aide militaire. Tu me pardonneras, ami lecteur, d’évoquer cette soirée sous un angle très personnel. Alors voici.
Dans ce climat sombre de montée en puissance du nationalisme haineux et de l’obscurantisme religieux, dans cette ambiance délétère où l’affirmation aigrie d’identités univoques, aigries et bornées se pavane dans les urnes, les rues et sur le Net, dans cette ambiance suffocante où démocratie et libéralisme sont menacés par l’étau aux mâchoires paradoxalement complémentaires des extrêmes droites franco-française et islamiste, un souffle de liberté, de générosité et de tolérance est venu nous rafraîchir pendant quelques heures. Nous avons ainsi été quelques centaines, serrés sur les fauteuils de ce cinéma Saint-Germain qui reçoit régulièrement les séminaires de La Règle du Jeu, à éprouver un immense sentiment d’humanité partagée en écoutant ces six hauts responsables kurdes. Ces hommes nous ont parlé dans le langage commun de l’engagement en faveur des droits de l’homme, des règles démocratiques, de la laïcité. Un langage qu’ils sont forcés et contraints de transformer en gestes militaires afin de faire face à l’offensive de Daech. Ils nous l’ont dit et répété : «Vous avez en France le même ennemi que nous, les mêmes jihadistes barbares qui ont tué en janvier à Paris et qui massacrent à nos frontières.»

Laïcité
«Laïcité» : un terme que l’on n’entend guère au Moyen-Orient, que l’on n’entendait même pas au début des belles révoltes du Printemps arabe, remplacé par un prudent «société civile». Les Kurdes, eux, que ce soit en Syrie ou au Kurdistan irakien, l’utilisent comme toi et moi, ami lecteur. Il leur est parfaitement naturel. Et ce n’est pas un vain mot pour eux qui, avec leurs maigres moyens, accueillent, nourrissent et protègent plus d’un million de réfugiés dans leurs zones en Irak, qu’ils soient arabes sunnites ou chiites, chrétiens ou yézidis. Tu ne seras pas choqué, j’espère, si je te dis que mon cœur de vieil internationaliste trotskiste soutenant les luttes anti-coloniales et anti-staliniennes s’est mis à battre très fort à l’écoute de ces cinq hommes en treillis ornés des barrettes de leurs grades d’officiers supérieurs. Qu’on ne me prenne pas pour un naïf : je sais tous ces groupes de rebelles luttant contre le maître colonial ou le dictateur local mais qui, une fois parvenus au pouvoir se transforment en parti despotique et corrompu. Mais avec les Kurdes d’Irak on peut juger sur pièce : depuis la dizaine d’années qu’existe le gouvernement de la région fédérale autonome du Kurdistan, le Kurdistan du Sud comme disent les Kurdes, la vie y est normale, banalement, tranquillement normale. Ce n’est pas sexy, prométhéen, héroïque ? Mais si. Surtout au Moyen-Orient, ravagé par des décennies de dictatures épouvantables, du genre nationaliste – Kadhafi, Assad, Saddam Hussein… – ou religieux – en Iran chiite ou Arabie saoudite sunnite. «Nous voulons pouvoir mener une vie paisible», a dit l’un des généraux. Tu sais bien, ami lecteur, cette vie paisible telle que toi et moi sommes bien heureux de la mener – encore ? – dans nos démocraties occidentales, en dépit de cette saleté d’interminable crise économique et des inégalités qui ne cessent de s’accentuer. Cette vie paisible que menacent les fous furieux d’Allah, dangereuses et pitoyables brutes recherchant la jouissance en assassinant Juifs, blasphémateurs ou représentants en uniforme de l’Etat de droit.
Alors vois-tu, je fais confiance à ces chefs peshmergas. Ils ne nous promettent pas le Paradis – Dieu merci ! Ils se contentent de vouloir le respect de leur droits nationaux en tant que peuple kurde, d’espérer le bien-être économique, d’aimer la vie démocratique avec des gens aux croyances religieuses différentes, aux visions politiques diverses, la vie en paix avec leurs voisins. Désirent-ils l’indépendance, comme quelqu’un pendant le débat le leur a demandé ? Le ministre, à la tribune, a fait une réponse de ministre, quelque chose du genre «la question n’est pas à l’ordre du jour». Mais il a ajouté, et ça c’est important : «De toute façon, si un jour elle vient à se poser, nous l’aborderons par des moyens politiques et non militaires.» Pas mal, non, pour le représentant d’un peuple qui s’est fait régulièrement massacrer par des régimes nationalistes ?

Le «test Mike»
Et puis il y a eu comme une sorte de test au cours de la soirée avec ces six hommes. BHL, à la tribune au milieu d’eux, en est venu à évoquer sa rencontre, lors de son voyage à Erbil (la capitale de la région kurde d’Irak), avec un personnage étonnant : Mike, Kurde juif connu pour son activité aux côtés des peshmergas. «Mike, qui est juif comme toi et moi, a-t-il souligné en répondant à un ami dans le public, et que j’aurais aimé avoir à nos côtés ce soir.» Mais voici que les Kurdes, aussi bien à la tribune que dans la salle (ils étaient venus nombreux, les amis kurdes de Paris), se mettent à crier «Mais il est là Mike !» Et en effet, le fameux Mike se lève de son fauteuil, salue et ne peut faire autrement que de rejoindre sous les applaudissements les peshmergas à la tribune. Je crois que tu te rends compte de ce que ça signifie, mon cher lecteur, qu’un Juif soit publiquement acclamé par ses amis de culture musulmane, avec à la clé accolades, rires, gestes d’affection. Ça, je l’ai vu de mes propres yeux, même si pendant quelques secondes j’y voyais un peu moins bien à cause d’un commencement de larmes qui m’a embué les yeux. Sacré Mike, qui, ensuite au bistro, entouré des ses amis kurdes de là-bas et d’ici (ils sont partout ces Kurdes), a téléphoné à sa famille en Israël pour raconter ce qu’il vivait à Paris. Il a même demandé à mon amie Anne-Sophie de prendre ses cousins au téléphone pour tout décrire en hébreux. Je ne te dis pas comme ça fait du bien d’être avec ces gens nés dans le monde musulman et qui s’adressent aux Juifs sans cette agressivité plus ou moins contenue contre les «sionistes». Bref, on peut affirmer que les peshmergas ont brillamment passé ce qu’on pourrait appeler «le test Mike». Et qui pourrait aussi être nommé «le test Bernard-Henri Lévy». Il me faut souligner que ce test a également été réussi par les amis kurdes de Syrie, et particulièrement ceux de leur parti majoritaire PYD.
Conclusion ? Il faut soutenir les peshmergas. C’est-à-dire appuyer leur demande au gouvernement français de leur fournir de l’armement lourd et moderne. Les combattants kurdes d’Irak se battent contre les troupes de Daech qui disposent de l’arsenal puissant et sophistiqué pris à l’armée irakienne. La délégation des combattants kurdes, amenée mercredi par BHL à l’Elysée avant le meeting du soir, a exposé au président Hollande, entouré de son ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian et de son chef d’état-major particulier Benoît Puga, pourquoi la France, patrie des droits de l’homme et amie historique du peuple kurde, devait mieux et plus les aider militairement. Ils nous l’ont formulé ainsi : «Face à Daech, qui est notre ennemi commun, nous avons besoin du soutien que votre pays peut nous offrir en nous armant. Nous, nous nous occupons de nous battre sur le terrain. Offrez-nous l’équipement qui nous est indispensable, quant à nous, nous ne pouvons que payer avec le sang de nos combattants.» J’ignore les engagements pris par François Hollande. Espérons qu’ils sont à la hauteur et qu’ils seront tenus. Et si par malheur ce n’était pas le cas, nous nous ferions entendre. N’est-ce pas, ami lecteur ?

5 Commentaires

  1. L’occident n’a pas forcément misé sur le bon cheval jusqu’à aujourd’hui, et ce depuis l’effondrement de l’empire ottoman.
    Bien sur en mettant en place des etats arabes fantoches, avec à leurs têtes des dictateurs sanguinaires, ils ont pu plus ou moins profiter du pétrole à bon marché, mais le prix à payer est ailleurs : une région sens dessus-dessous, avec son lot de mort quotidien, ses populations massacrées, déportées mais aussi la destruction d’un héritage historique inestimable. La Mésopotamie, berceau de notre civilisation, est saccagée par des barbares sous les yeux du monde entier.
    Qu’ attendent les politiques pour réagir, pour aider les kurdes qui sont les remparts de la liberté, animés qu’ils sont par leur loyauté et leur courage légendaires.
    Il ne faut pas oublié que Saladin le kurde fut un sultan extraordinaire, il était brillant et très généreux.
    Ne nous inquiétons pas, les kurdes sont pro occidentaux, ils seront les garants des libertés individuelles et de cultes pour toutes les populations qui vivront auprès d’eux.
    C’est maintenant qu’il faut les aider, demain il sera trop tard. Ne soyons pas les résistants de dernière minute, car DAESH ce sont les NAZIS d’aujourd’hui.
    Vive les kurdes ! ! !

  2. J’ai visualisé la conférence des Généraux et ministres Kurdes Peshmergas invités par BHL à Paris. La première chose qui me vient en tête, est leurs regards, chargés de tant d’histoires réelles et c’est certain de tant de larmes devant la perte de leurs proches, mais ayant aussi la vivacité des étincelles de l’espoir, de la résistance et de l’obstination, celle qui brillent depuis toujours dans les yeux des héros, des vrais héros. Tandis que nous postons effrayés, choqués, déprimés, depuis le confort de nos vies douces de privilégiés, les images des Chrétiens d’Irak qui se font crucifier par Daesh, les Peshmergas eux sont au front et se battent pour nous, aux premières lignes, ils ont en face d’eux Daesh et sa troupe d’assassins, pile en face, ils sont menacés par l’humain devenu diable, celui qui viole femmes et enfants, qui décapite dans un sourire incompréhensible, qui use des tortures les plus abjectes et que l’on croyait abolies, telles la crucifixion, qui ici, n’est pas la pire torture tant l’abject est commis, je penses notamment au sort des jeunes femmes, je censure la réalité des vices et des violences. Eux se batte contre cela.

    Le seconde chose qui me vient à l’esprit, est importante, la France doit armer les Peshmergas et beaucoup de Français mal inspirés, veulent éviter l’ERREUR qui consisterait à avoir un jour ces armes retournées contre nous, je vois que ces incultes plein de fausse précaution, de lâcheté et de trahison, plongent corps et âmes dans la BÊTISE. Il ne s’agit pas d’éviter l’ERREUR, mais d’éviter la BÊTISE. Et je les invite à s’éduquer et à voir le long sort de souffrance qu’ont vécus les Kurdes, les génocides, les massacres à l’arme chimique commis par Sadam Hussein, les années et années de souffrances, d’injustices, de brimades, qu’ils ont subit. L’histoire des Peshmergas n’est pas que digne, elle est exemplaire et inspire par son héroïsme et son obstination.

    La troisième chose importante, et je suis en désaccord avec BHL, est que certes la grimace Tchétchène n’est pas très jolie, mais le sourire Bosniaque est louche, loin ,très loin d’un idéal, même s’il est un meilleur, il est à mille lieu d’être satisfaisant. Faut il fonctionner en réduisant le mal, ou en exigeant sans fin le légitime miracle du bien complet ?

    La quatrième chose que je vois, et c’est le plus important des points, le seul que je devrais énoncer et qui est le suivant : La France a une histoire et ce n’est pas une très belle histoire en réalité, c’est l’histoire classique d’un monde incomplet et dur, ou le bien est moite et tarde à naitre, ou l’on souffre doucement en priant sagement pour une, une ou deux éclaircies, même mineures, elles nous offrant, au moins, de quoi espérer et croire encore. L’histoire longue et pénible, d’une féodalité barbare en dentelle ou le cerf, pauvre homme, la veille de son mariage devait livrer sa belle au si abjecte droit de cuissage, celle tout aussi longue d’un colonialisme ou sans complexe, au lieu de découvrir les autres peuples les yeux éblouis et brillants, ont les malmenait à l’extrême, les considérant comme des bêtes de somme là ou ils étaient en réalité le miroir sublime et insongé de nous même. Histoire aussi, d’une Europe fratricide, allant jusqu’à inventer cette guerre chimique de tranché, laissant naître docilement le nazisme et son génocide sur le peuple Juif, qui prolongeait par un effroyable crime industriel des siècles de pogroms et d’humiliations. L’histoire aussi, et cela est important, capital, ultime, dans le sujet qui nous préoccupe, d’une France sauvée, littéralement sauvée, par des centaines, des milliers, des millions d’Américains venus nous sauver du Nazisme, mourant, comme des anges magnifiques et volontaires, sous le feu du diable Nazi sur des plages de France qui portent aujourd’hui encore des noms Américains en hommage à ces héros déposant là leur vie pour nous, au nom de l’amour, au nom de la justice et au nom de la liberté.

    J’espère que la France, aidera les Peshmergas et que François Hollande s’honore, qu’il ressente notre fierté à son égard, nous savons qu’il le fera, gravant son nom en lettre d’or dans l’histoire de France, qui je le sais aspire non seulement à un meilleur, mais aussi à un bien complet, au point de faire bonne figure dans l’histoire universelle et du monde tout entier, ou tout les humains sont frères.

    Mais voilà, quelque chose me gène, habitué à lutter contre l’acceptation des petits efforts, qui sont aussi une forme d’outrage.

    Les Peshmergas le disent, « nous voulons juste des armes, donnez nous des armes, et nous, nous donnerons nos vies. » Non, non mes frères Peshmergas, vous ne donnerez pas vos vies, elles sont magnifiques vos vies, et nous, nous vous donnerons pour vous sauver des moyens technologiques considérables, ceux de la 5eme plus grande puissance mondiale militaire, nous n’allons pas vous regardez lutter dans la sueur et le sang des héros depuis nos fauteuils confortables, avec, un petit geste, comme le trop plein de croutons qu’un chanceux méprisant lance au pauvre affamé.

    Si la France est ce qu’elle est, c’est parce que les USA ont mis toutes leurs forces pour nous sauver, oh, la taille immense des cimetières, ces tombes blanches sans fin qui peuple la verdure jusqu’aux horizons. Et nous, nous ferions des petits cadeaux avares aux Peshmergas qui luttent contre Daesh ? 90% de la population Française a pleuré en voyant, bouleversée, les victimes que faisaient Daesh. Beaucoup, je l’avoue, dont moi, ont été sacrément dépressifs devant ces images horribles, qui sont pour nous des images, tant on a peur de la réalité, peur de voir qu’il s’agissait la de vies humaines. Beaucoup, aujourd’hui, n’osent même plus regarder, partager les vidéos ou même y songer. Et les Peshmergas eux, ne cliquent pas, ne like pas, ils ont en face d’eux l’atroce et terrible réalité, ils ont devant eux, les charniers et les enfants traumatisés, et partout, des têtes coupés, je n’ose dire ce qui se passe là bas tant Daesh a débridé sa violence et sa barbarie.

    Ainsi, je le dis et je l’espère, la France, doit faire deux choses et ce n’est pas un petit soutient qui me satisfera.

    La France doit d’une, frapper la tête afin que le corps tombe, frapper ceux, très haut dans la hiérarchie, ou qu’ils soient dans le monde, quelques soient leurs nationalités et qui financent et ont organisé Daesh, pourquoi ? Parce que je me souviens, il y a bien longtemps, de ces seigneurs et princes qui buvaient le thé sur les hauteurs pendant qu’en guerre rangée leurs semi-esclaves trahis s’écharpaient dans des plaines de sang, hurlant comme des bêtes et dans la souffrance et une rage n’ayant aucun sens. Ces petits tambours vaillants jouant quand même l’hymne de leurs seigneurs traitres quelque soit la virulence du canon d’en face qui déchirait la chair. Ces gens qui trop naïfs étaient fidèles aux monstres qui les haïssaient et riaient de les voir mourir comme des petits soldats de plombs. Ces buveurs de thé, c’est sur eux que mes canons tirent. Pas sur leurs soldats manipulés et qui ne savaient même pas, au fond, pourquoi ils se battaient. Ils se battaient afin de divertir leurs maîtres qui jouaient au monopoli avec leurs vies.

    Et enfin, la France doit, non seulement armer les Peshmergas mais aussi effectuer des opérations lourdes avec des armements lourds et des frappes ciblés. La France ici ne fera pas du néocolonialisme, mais remplira son devoir universel. Ce n’est pas une option, c’est un devoir. Une obligation éthique. Missiles, satellites, avions de chasses, porte avion, drones et ne pas s’enliser dans la guerre ou de le proposer au Peshmergas, mais vite gagner afin d’imposer, c’est le but, une paix définitive et rapidement atteinte. Ici, j’ai déjà donné mon avis et mes idées. Je le redis fatigué de le faire encore et encore. Notez c’est une grande parenthèse et une option, et la méthode classique reste importante. Allons y. En 3 mois, la France peu construire un stock considérable de somnifères modernes largables depuis les airs et/ou transportables par drones. Loin très loin d’être une guerre chimique avec des gaz mortels, elle peut dans une manière douce similaire au songe et au rêve, endormir ville après ville les combattants de Daesh. Les armes chimiques sont odieuses quand elles tuent. Mais les armes soporifiques sont milles fois, un milliards de fois, plus justes que le moindre des coups de fusils. Et dire que personne n’y pense, que c’est farfelu et foufou et qu’en réalité, le quotidien de la guerre ne doit se lire qu’à travers le prisme merdique et abject de Rambo ! Dire que ma solution est marginalisée car elle ne contient pas de sang, pas de violence et pas de rage. En faut il ? En larguant des nuages de somnifères complexes, puis en occupant les villes avec des soldats vaccinés, puis en immobilisant les furieux combattants de Daesh, ici, dormant comme des bambins inoffensifs et rêvant de bambi et évidement en les incarcérant, en les jugeant et en les condamnant. Beaucoup se disent que cette solution est mauvaise, or, beaucoup auraient dut y penser avant moi. Et technologiquement, c’est simplissime et depuis des dizaines d’années réalisable. Cela évite les victimes collatérales, de 100%, de plus, cela évite de tuer des appelés endoctrinés et incorporés de force. Mais surtout cela est possible compte tenu d’une chose capitale, l’immense différence entre les civilisations modernes supérieures et les hommes des cavernes. Faut ils des gourdins fait d’os de dinosaures pour se battre contre des sauvages, non, il faut miser sur l’immense différence technologique et scientifique. Aussi, cela peut se faire secrètement et le scoop révélé quel journaliste s’en indignerait ? Même Ninja magazine couvrirait de louange cette guerre moderne et éminemment éthique.

    Voilà le retour pacifiste du soldat de la guerre des étoiles, le bon et doux yoda, le Jedi !

  3. Oui, la France a un devoir moral et historique à soutenir et aider les Peshmergas. En voici quelques éléments seulement :
    laïcité, démocratie ouverte à la participation des Arabes et des chrétiens, égalité des droits de l’homme et de la femme.
    Ces sont les valeurs des combattants kurdes de Kobané.
    « Nous ne pouvons pas laisser écraser par la stratégie de la terreur de Daech, soutenue par la Turquie, ceux et celles qui se battent aux noms de valeurs proclamées qui sont aussi les nôtres » ils nous le rappellent Bernard Kouchner, Gérard Chaliand, Patrice Franceschi après un séjour au Kurdistan.
    La France et l’Europe ne peuvent donc pas se dérober devant cette abominable ignominie qui détruit la vie, l’Humanité.

  4. Pas un fulminateur anti-impérialiste n’hésitera honnêtement à tenir bon sur le concept de l’État kurde, au sens où un tel État constituerait un phare universaliste pour les peuples qui, aujourd’hui, ploient sous le joug des restaurateurs babyloniens, assyriens, perses, ottomans et autres contestataires de l’insistance des Kurdes à se rappeler leur nom, lesquels Abou Bakr, qui n’ont rien à envier au calife de Mossoul, profitent des forces de l’esprit monothéiste pour étendre leur hégémonie nationaliste aux frontières repoussantes et toujours repoussées de la chimère oummaïque. Aussi, notre soutien moral vous est acquis, Mustafa Qadir Mustafa, humble et fier défenseur du jour, ainsi que le soutien que nous apportons au chef de nos armées dont nous ne sommes pas enclins à dénigrer les choix déterminants qu’il a su faire après que nous l’avons, nous et quelques millions d’autres Français, bombardé Président, un soutien, donc, indéfectiblement acquis, à vous, mais aussi au plus petit des nôtres, héros ultime de la résistance au retour de flamme le plus barbare que la grande révolution des Lumières nous ait réservé, incarnation de la civilisation et de son inlassable guerre lasse contre les effaceurs du passé et de l’avenir du monde. Ce héros inconnu faisant tournoyer sa fronde avant de donner un coup sec en direction du front fondamentaliste, je vois en lui le David Ben Gourion musulman capable de remettre de l’ordre dans l’Organisation. Avec l’aide de Dieu, il fera d’une pierre deux coups en rabaissant les prétentions de tous les islamistes d’une région de l’Histoire où, comme dit l’autre, l’ennemi de notre ennemi est parfois notre ennemi. Et par Dieu, je pense évidemment à ce qui comble le grand vide laissé par la prise de conscience tardive et nietzschéenne de Son départ soudain et immédiat. Les grandes puissances adamiques ne se contenteront pas de rétablir l’équilibre des forces entre Daech et Peshmergas. Si les Kurdes ne luttent pas à armes égales avec le Grand Inquisiteur, il ne nous reste qu’à inverser la confrontation en leur faveur. Et face aux armes lourdes de l’État islamique, à décider que le prochain État de droit du Moyen-Orient bénéficie, lui, d’armes mégalourdes. Ces matériels de guerre vont non seulement lui faire revêtir l’armure de haute technologie que requiert le renversement d’un califat modernisé devenu source d’inspiration pour un nombre croissant de forces antidémocratiques à travers les cinq continents, mais ils l’aideront à tenir en respect les impuissances régionales qui ne manqueront pas de profiter des pertes humaines subies dans ses rangs pour le compter comme quantité négligeable au moment du partage des trophées. Les Kurdes ne doivent pas être, une fois de plus, une fois de trop, les dindons d’une farce tragique. Alors, prêtons-leur le renfort qu’ils réclament. Renforçons-les.

  5. D’abord un grand merci à Mr.Levy
    J’ai beaucoup apprécié ce moment avec les Peshmergas.
    J’espère voir cela avec les commandants du YPG en Syrie..
    Voir les peshmergas et les guerrileros(le YPG) sur la même table aurait été splendide.