On peut maintenant l’annoncer publiquement : le chirurgien Jacques Berès, président de l’association France Syrie Démocratie, intervient depuis dimanche 21 septembre en territoire kurde syrien. Agé aujourd’hui de 73 ans, il en est à sa quatrième mission en Syrie depuis le début de la révolte contre la mafia criminelle de Bachar al-Assad.
Cette fois il soigne, derrière les lignes des combattants kurdes des YPG (forces liées au parti kurde YPD), non plus les victimes de la soldatesque du boucher de Bagdad mais celles des barbares de l’Etat islamique. Alors que la France refuse les frappes militaires contre Daech sur le territoire syrien, les responsables de France Syrie Démocratie ont estimé indispensable d’apporter une aide concrète sur le terrain aux Kurdes syriens. Lesquels sont tragiquement seuls face aux fous furieux d’Allah qui visent, au nom d’une conception délirante de l’islam, l’instauration d’un Etat religieux totalitaire, ethniquement purifié de quiconque n’est pas arabe.

Le docteur Jacques Bérès. Photo : Yann Revol
Le docteur Jacques Bérès. Photo : Yann Revol

Dans sa mission, le Dr. Berès est accompagné du photographe et cinéaste Marc Roussel, chargé pour sa part de documenter en images la tragédie qui se joue en ce moment dans les zones frontalières avec la Turquie. Cette dernière joue un rôle passablement trouble puisqu’elle a fait ériger un mur de 4 mètres de haut pour renforcer sa frontière. En cas d’offensive-éclair des jihadistes, des milliers de Kurdes de Syrie risquent d’être massacrés.  Le président turc Erdogan a beau affirmer qu’il a modifié sa politique à l’égard des terroristes de Daech, il n’en demeure pas moins qu’il maintient une politique de méfiance hostile vis-à-vis de la population kurde.
Les habitants des zones kurdes ont quant à eux réservé un accueil particulièrement chaleureux à nos deux amis venus de France leur apporter un soutien en actes. Jacques Berès nous a fait savoir que certains jours, dans la petite ville où il opère (et dont il n’est pas possible, pour d’évidentes raisons de sécurité, d’indiquer actuellement le nom), les blessés arrivent en grand nombre. Ce sont aussi bien des civils que des combattants kurdes. Des combattants qui se battent avec un armement dérisoire face aux tanks et aux mitrailleuses lourdes dont disposent les jihadistes.
Un rappel pour finir : la mission de Jacques Berès et Marc Roussel a été exclusivement financée par les dons d’amis français, grâce auxquels ont pour l’instant été collectés quelque 2000 €. Cette somme a permis d’avancer les frais couvrant, en partie, le voyage, le matériel chirurgical et les médicaments apportés sur place. Pour contribuer au financement, c’est simple : il suffit de cliquer ici.

Un commentaire

  1. L’ami Jacques Berès soigne sur le terrain les victimes des jihadistes de l’Etat islamique…après avoir, l’année passée, soigné sur le terrain lesdits jihadistes. Un grand bravo à Jacques, Orwell eut été fier de lui !
    «Nous avons toujours été en guerre contre l’Estasia» sauf quand nous ne l’avons pas été !