Bernard-Henri Lévy interviendra le lundi 14 avril prochain de 12h à 13h sur le thème « L’engagement d’un philosophe, aux prises avec le réel » lors du congrès de l’Association Mondiale de Psychanalyse (AMP), qui se tiendra jusqu’au 17 avril au Palais des Congrès, Porte Maillot, à Paris. Le thème du Congrès est « Un réel pour le 21e siècle ». 1800 personnes venues du monde entier y assisteront. Les exposés et discussions y seront simultanément traduits en cinq langues.

Le directeur de La Règle du Jeu expliquera, une heure durant, comment les grands engagements de sa vie ont été, et sont encore, dictés par l’idée des rapports entre le Réel, la Réalité et l’Acte que proposa, au temps de son adolescence, un certain Jacques Lacan – et à laquelle il est, depuis, resté assez obstinément fidèle.
Congrès de l’Association Mondiale de Psychanalyse
Le lundi 14  avril 2014 à 12h
Palais des Congrès,
2 Place de la Porte Maillot
75017 Paris

6 Commentaires

  1. Existe-t-il une revue qui rassemble les discours des conférenciers ? Ou un site internet ?

  2. Bachar, Gendarme du monde. Dernière production de Four by Two Films.

  3. J’ignore si la lutte antiterroriste a fait de nous les alliés sans objectif net de Bachar ou Poutine, mais il n’y a pas l’ombre d’un doute quant aux intentions des juntes militaires du futur empire eurasien de rendre impuissantes les grandes nations de l’ex-bloc de l’Ouest face aux nouveaux cavaliers de l’Apocalypse verte. Ces dictatures luttent contre leurs terroristes avec autant de dextérité que l’empire ottoman en montrait vis-à-vis des pirates qu’il lançait à l’assaut des navires venus d’un continent en vis-à-vis, et par là-même, hostile à son plan de conquête intégrale.

  4. Ferez-vous une édition papier ou mail du Congrès de psychanalyse du 14 avril ?

  5. Le conflit israélo-arabe est huntingtonien. Il est huntingtonien au sens panarabislamique du terme, c’est pourquoi il ne devra jamais l’être du point de vue israélien. Mais à force de se refuser à voir le monde tel que l’annonce le prophète de malheur du choc des civilisations, on en finirait presque par oublier de quelle façon un tel monde fonctionne. Or un tel monde fonctionne. Et celui dont le fonctionnement conteste le sien fonctionne néanmoins avec lui. Il fonctionne pour partie comme lui-même et pour partie comme une machine faite pour l’Apocalypse.
    Il m’arrive d’avoir la stupidité de croire que le tirage d’oreille d’Israël par les États-Unis est un leurre. La stupeur possède les qualités de l’extase. Elle a pour vertu de me mettre hors de moi. Bon, le problème avec la colère, c’est qu’il est impossible de savoir si elle sert à quelque chose ou à rien sauf à en connaître les raisons. Voilà pourquoi l’on ne saurait que trop éviter de lancer son foudre dans les parages de ceux qui ne nous connaissent pas. Ce conseil vaut pour Dieu ou ce qui en tient lieu.
    Je rêve avec l’homme à la cravate verte d’une Palestine socialiste où Juifs et Arabes vivraient en frères et fusionneraient leurs souverainetés nationales. Mais la terre promise à laquelle nous sommes, lui comme moi, rattachés, n’arborait pas un drapeau bleu blanc vert. Le sien était rouge Trotski. Aussi, j’attendrai encore un peu, s’il me le permet, avant que d’ajouter aux chemises blanches de mes costumes bleus la couleur de la Déesse mère sur les débris de laquelle fut érigée la Ka’aba. Aussi longtemps que celle-ci agira en algue verte sur mon littoral. Car à cette heure, qui est la nôtre, où nous nous entêtons à murmurer au pied du mur, il m’arrive de penser que je préférerais restaurer à mains nues la théocratie originelle plutôt que m’avouer vaincu. J’aurais, je crois, plus de chance d’y trouver ce que nous cherchons tous et d’en pouvoir conjuguer la sardoine, la topaze et l’émeraude que je devrais ensuite incruster au premier rang des symboles lapidaires de l’éphod.

  6. Poutine choisit ses mots, choisissons les nôtres. Car en fait de solution fédérale, je ne parviens à prévoir qu’une solution coloniale. L’Ukraine de l’Est sera à l’Ukraine de l’Ouest ce qu’est devenue l’Irlande du Nord pour l’Irlande tout court. Avec des Ukrainiens de l’Est qui rapidement se rappelleront à son souvenir, se souvenant plus vite encore qu’ils n’ont jamais été russes.
    L’Ukraine russophone n’est pas Israël car Israël n’est ni une colonie américaine ni une Palestine hébréophone. Le retour d’un peuple et d’une culture spoliés dans leur identité dix-neuf siècles de suite, mais est-ce vraiment fini? ne saurait être comparé à l’annexion programmée de l’ex-république soviétique by the USSR (UN-union of Soviet Socialist Republics).
    Comment renforcer l’opposition russe?
    Combien eût-il fallu que la peur changeât de camp! que la nostalge arrêtât son char soviétide sous peine de sentir ce que ça fait d’avoir une chenille qui vous roule dessus! mais la peur vient avec la conscience. Et l’idiot n’anticipe pas la mort avant qu’elle ne l’ait atteint et ne l’anticipe plus après qu’il s’est éteint. Je propose donc que la peur s’inverse une seconde fois. Qu’elle revienne vers nous, j’allais dire, qu’elle y vienne enfin car entre nous soit dit, je ne suis pas sûr que nous ayons jamais pris au sérieux le risque qu’il y aurait à laisser le tsarisme soviétique se restaurer jusqu’à l’indigestion.
    Il n’y a pas davantage de conflit intra-ukrainien qu’il n’y a de conflit israélo-palestinien. Kerry se casse les dents sur un problème qui nous dépasse tous. Tant qu’il ne captera pas les ondes concentrées sur l’opération de dévitalisation du nerf la guerre qui est la sienne, la guerre continuera. Or chacun sait en quoi consiste le nerf de la guerre occidentale depuis l’après-WWII. C’est une guerre contre la guerre. C’est une guerre antitotalitaire.
    L’idée qu’un monde antitotalitaire pourrait cohabiter avec un monde totalitaire dans le respect mutuel des convictions de chacun est une lubie totalitaire. Il n’y a plus que les badiousiens ou autres soraliens d’époque pour nous y entraîner.
    Comment renforcer l’antitotalitarisme européen?
    Poutine nous demande de participer au redressement de l’Ukraine. Invitons l’Ukraine à participer à notre redressement. Faisons-la entrer dans la zone euro. Enrichissons notre champ de création hyperculturel. Constituons un orchestre transculturel étendu à une slavité qui nous est familière depuis au moins deux siècles.
    Poutine ne craint pas les sanctions économiques. Il sait qu’une fois la Crimée annexée, les sanctions ne dureront pas plus longtemps qu’une flatulence énergétique. Obama ne devrait pas s’inquiéter des sanctions économiques dont le menace le Mouammar moscovite. Il doit savoir qu’une fois la Russie boutée hors d’Ukraine, le tsarillon ravalera son chapeau de cow-boy des neiges et quittera le pouvoir tout penaud, bien mis minable devant ses fans fanés.
    La mondialisation sera universaliste ou ne sera pas. Elle adviendra avec l’union des universalistes. Apprenons à vendre notre modèle de civilisation perfectible à ceux auxquels on a offert les fers de la perfection.
    Le Machin fut créé dans l’objectif d’empêcher les nations de se foutre sur la gueule sans avoir pris le temps de se dire ce qu’elles avaient sur le cœur. La règle du jeu spécifie que la solution militaire demeure une option, l’option ultime en cas de violation de la souveraineté nationale d’un État. Or nous savons que la majorité des viols se produit au sein même de la cellule familiale. Quelques armées, d’ailleurs, se sont récemment illustrées, sous mandat onusien, en des régions où un ennemi de l’intérieur déstabilisait par la terreur la souveraineté de sa propre nation.
    Le Machin n’a plus aucune utilité dès lors qu’il n’empêche plus Homo la Terreur de faire sa loi du seul fait qu’il en a décidé ainsi jusqu’à ce que ses camarades permanents du Conseil de sécurité se soient fait une raison face à sa basse suprématie.
    Avec l’exemple de Mayotte, les Russes se sont trahis. Car l’indépendance recouvrée par les Comoriens, si on la met en parallèle avec l’européisme ukrainien, présuppose que l’Ukraine n’a jamais recouvré sa souveraineté nationale dans l’esprit de son Ex.
    Pour le moment, le séparatisme prorusse se limite aux frontières ukrainiennes et l’Europe redoute une intervention qui foutrait en rogne le géant russe. Faisons de notre sœur l’Ukraine un État membre de notre Union, et c’est la grande Russie qui sera tenue en respect par le géant européen.
    L’Europe est-elle consciente de son immensité?