A quelques semaines des municipales, La Règle du jeu présente, chaque jour, un candidat FN (haineux, raciste, antisémite, violent, corrompu ou, simplement, incompétent ou saugrenu).
Vincent Lecaillon est candidat FN à Saint-Jorioz. Une simple recherche permet de lui découvrir un passé d’« orateur » et de « coordinateur régional pour les Alpes » du Bloc identitaire. Romain Espino, candidat du Rassemblement Bleu Marine à Chassieu, est aussi un militant identitaire.
Les liens entre Front national et Bloc identitaire sont, en effet, plus nombreux que ce que le premier l’admet. L’attachée de presse du Bloc identitaire, Catherine Blein, s’est ainsi présentée aux législatives de 2012 pour le Front.
Arnaud Menu-Naudin, rédacteur en chef du média identitaire Novopress, est lui devenu en 2013 l’assistant du groupe frontiste au Conseil régional de Lorraine. Certains pensent que Florian Philippot est derrière ce recrutement.
Le candidat Front national au Mans, Louis Noguès, est aussi un ancien identitaire. Ouest-France évoque même cinq membres du BI sur la liste.
La liste FN pour les municipales à Nevers contient, elle, un membre et un ancien membre du Bloc identitaire. Les deux se sont notamment présentés aux cantonales pour les identitaires. La liste de Robert Ménard à Béziers compte aussi deux membres du Bloc.
En Indre-et-Loire, plusieurs membres du FN ont démissionné pour s’opposer aux rapprochements de la fédération locale avec les identitaires.
À Nice, les tractations pour les dernières élections ont été nombreuses.
Christophe Boudot, candidat à Lyon, affirme « avoir de bonnes relations » et « partager des idées » avec les identitaires lyonnais. Bruno Gollnisch  a d’ailleurs donné une conférence dans leur local.
Patricia Chalamet, responsable locale du FN dans l’Indre, est aussi proche des milieux identitaires.
Au niveau national, Philippe Vardon, président du Bloc identitaire, avait exhibé sa carte d’adhérent au Rassemblement bleu marine avant que, sous le scandale, celle-ci ne lui soit retirée. Nicolas Bay, secrétaire général adjoint du parti et directeur de campagne pour les municipales de 2014, est proche du BI. Steeve Briois, secrétaire général du parti et candidat à Hénin-Beaumont, fief de Marine Le Pen, est aussi en faveur de rapprochements avec les identaires et tente de débaucher plusieurs de leurs responsables. Paul-Marie Coûteaux, président du SIEL (parti membre du Rassemblement Bleu Marine) et tête chercheuse de Marine Le Pen, leur a adressé un « message de soutien ». Louis-Armand de Béjarry, un des « hommes forts » de Marine Le Pen selon Le Monde, a participé à un événement de l’ultradroite identitaire. Robert Ottaviani, fondateur de l’association Énergie Bleu Marine créée pour préparer la candidature de Marine Le Pen aux présidentielles de 2012, est un ancien du rock identitaire.
Nous vous présenterons demain un candidat qui dénonce les « racistes anti-Français » tout en qualifiant les Français de « pires que ce qu'[il] pensai[t].