Laurent Fabius est allé proposer les bons offices de paix français aux israéliens et à Abbas qui ne peut rien à Gaza…

Ainsi donc les torts sont partagés, c’est notre ministre qui le dit. Après le printemps arabe il ne voit qu’une pluie d’automne.

Le missile longue portée pour arme des pauvres.

Je sais bien qu’il faut s’arracher à ses origines mais, tout de même, est-il nécessaire pour cela de s’arracher à la raison? Le « cœur » a des raisons… Il a laissé sa raison froide de politicien s’évanouir.

Je me souviens qu’il fut à la mutualité en 2007 pour le Darfour (après une tournée dans les camps de réfugiés au Tchad pour caresser quelques têtes d’enfants et porter un espoir vain). Depuis, il est ministre et a oublié les propos qu’il avait exigé pouvoir tenir. De même, il ignore les forces démocratiques parmi les Touaregs avec le résultat qu’on connait à Tombouctou et ailleurs.

Tout cela procède de la même pensée : ne rien faire face à la barbarie. Et ce n’est pas très rassurant pour les Français. C’est tirer un trait sur les siècles de combat de nos pères pour la liberté et l’égalité à défaut de fraternité. C’est signifier qu’il faudrait se laisser aller aux plus violents, aux assassins.

Au nom de quoi ? Nul, finalement, n’en sait rien mais c’est la doctrine du pouvoir qu’il incarne. Et à cet égard, de distorsions en disproportions, rien ne change. Le Quai d’Orsay s’est-il figé en 1840 quand le consul de France à Damas soutenait les émeutiers du pogrom et la suspicion de crime rituel ?

Cela signifie aujourd’hui que si quelques fous se mettaient à bombarder la France, il ne faudrait pas réagir et laisser les paisibles citoyens à leur sort, sous les bombes. Comme à Gaza où nous savons bien comme chacun est libre. D’ailleurs la France n’y cesse de financer ce pouvoir idyllique en nous faisant croire que des loups sont des agneaux.

Certes, la violence ne règle peut-être, pour reprendre les propos ministériels, rien mais que faire quand elle est imposée ?

Ce ministre doit faire partie de ces gens qui se moquaient des prières de Bush dans son espace privé mais soutiennent mordicus ceux qui assument de façon ostentatoire un pouvoir au nom de Dieu… Dieu qu’ils ne cessent de prier à défaut évidemment de l’entendre. Une vraie pensée de gauche, un hymne à la raison : c’est à ne rien y comprendre. Au secours Voltaire, au secours Marx !

7 Commentaires

  1. Je salue les efforts de Hassen Chalghoumi dont je suis convaincu de ce que sa foi est bonne, ainsi que sa délégation panislamique ayant pris la mesure de l’étendue géographique du Jihâd. Leur visite de Yad Vashem sera suivie, c’est tout le malheur que je nous souhaite, d’une marque rétrospective dans les annales de la Réconciliation internationale. Pourtant, pardonnez-moi si je reste sur la défensive quant à l’avancée que constitueraient les propos d’un homme de paix inversionniste, inverseur de sioniste s’entend, lequel cherche actuellement à se saisir de la CIP contre un État hébreu qui au regard de l’Histoire mondiale est un miracle de résilience pacifique. Désolé si je ne m’extasie pas devant la condamnation d’un Merah dans la même bouche qui louangeait pour leurs faits d’armes les mille vingt-sept prisonniers gras et joyeux qu’Israël accepta d’échanger contre la vie de son petit caporal aux allures de rescapé des camps. Abbas ou Fayyad ou n’importe quelle serre de l’Aigle de Saladin ne veulent rien d’autre que conserver l’approbation d’une opinion française dont ils savent le poids qu’elle représente lors d’un vote à l’ONU. S’il interdit aux djihadistes à bérets aberrants d’invoquer son ignoble cause, c’est à seule fin de préserver l’effet d’optique de ce halo de «résistance à l’Occupation» masquant avec une efficacité, dont nous pouvons au moins saluer la redoutable constance, la guerre totale que mènent les généraux palestiniens de la Grande armée d’une Oumma qui, après tout ce tintouin, ne leur a rien demandé.

  2. A ce propos je suggère de lire « Les assis » de Rimbaud,
    ça émerveille, ça repose aussi !

  3. Intéressante analyse, pathétique et inutile intervention de Fabius… Pour ce qui est des quelques fous se mettant à bombarder la France, l’obscurantisme, la manipulation et la propagande pro-palestinienne empêchent déjà les « paisibles » citoyens de réagir à des bombes à retardement, qui vont les exposer à un réveil tardif encore plus douloureux. Désolée.

  4. La règle du jeu n’arrive toujours pas à s’élever au dessus du niveau d’un média étroitement communautaire. C’est dommage.

  5. Suis en phase avec toi Richard même si nous débattons de la question de façon régulière.

    L Fabius est un apartchique du PS, son parti, depuis le temps où il était en culotte courte. Il est resté attaché et scotché à son idéologie, celle du Quai d’Orsay, anti-Israélienne de toujours. Comment peut-il en être autrement ? C’est le ciment de sa vie, sa raison de vivre, c’est-à-dire son intérêt majeur d’être du côté des belligérants contre l’agressé. C’est devenu son fond de commerce. Opportuniste, il continuera de servir à cette cause de façon subjective et arbitraire. Sa conversion au protestantisme est aussi à l’image de sa personnalité et des ses intérêts.

    A quand des socialistes de France à visage et aux relations avec Israël un peu plus humanisés ?

    Qu’importe, ce ne sera ni Hollande ni aucun de ses ministres à se rapprocher d’Israël pour comprendre les enjeux de la Paix sans aucun intérêt.

    Shalom

  6. Hélas, en matière de politique étrangère la gauche a tendance à être faible, c’est un fait. Beaucoup de belles paroles mais peu d’actes. Bosnie ?: Chirac Lybie ?: Sarkosy

  7. Il faut bien écouter le passage en do dièse mineur au retour de la modulation vers ré bémol majeur sur les traces dispersées du héros tandis que l’œil-archet s’enfonce tout en ralentissant dans la corde sensible afin de se donner une longueur de retard sur l’effondrement des intelligibles, de l’os de la tête à la bague de la hausse. «This is something as just a duty of man.» Cela rappelle les premiers mots d’un fameux déserteur aux tout jeunes Français libres et fiers d’avoir bravé les éléments à son Appel. «Vous n’avez fait que votre devoir.» À tout venin correspond un contrepoison. C’est donc aux compagnons d’errance de Cardamome qu’il incombe à présent non pas d’entreprendre la fabrication du consentement des humanistes honteux, mais bel et bien d’en stopper la démolition, quitte à faire hérisser le poil dans la main des marcheurs à quatre pattes. Dès lors qu’une Coalition nationale syrienne, unifiée dans la tolérance, a poussé le Jihâd du dedans comme celui du dehors à se démarquer d’elle et à nous révéler enfin leur objectif commun d’instaurer en Syrie un État islamique, plus rien ne doit ni ne peut nous priver de fournir un appui militaire aux hommes (avec un grand «h») que d’autres hommes ont privé avec eux de leur droit le plus strict de vivre leur vie d’homme. Plus rien, ouais… sauf peut-être cela.
    Au printemps 2011, Mouammar Kadhafi était visualisable sur la Most Wanted List du FBI où figurent les terroristes les plus recherchés sous terre, enfin, il y figurait en première place dans l’esprit de tous les Français qui n’oublient pas si vite l’explosion en vol de cent soixante dix-sept de leurs concitoyens orchestrée par un psychopathe revenant les narguer sous le truchement protecteur de leur dépendance énergétique. Il est vrai que les bombardements anglo-français de la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste avaient provoqué chez le gynécologue des caves de Tripoli une suite d’interventions télévisées, chacune plus révélatrice de l’état de sa santé mentale. Après des mégatonnes de plomb crachées sur ces immeubles aux allures de carton pâte et d’éventration à la tronçonneuse enfumant le feuilleton de 20 heures, le corps de Bachar n’a toujours pas autant de consistance virtuelle qu’en avait le corps de Mouammar, avant même son premier coup de feu tiré dans le puits au fond duquel son reflet croupissait. Or. D’Alois Brunner à Khaled Mechaal, voilà fort longtemps que Damas a choisi son camp. Le camp des inhumains. Le camp des vampires. Le camp des logistiques sado-masochistes qui élaborent des plans d’attaque aussi débiles qu’insoutenables rien que pour jouir de la qualité supérieure de vos représailles. Le camp des impatents, brouillés avec la tétraktys, incapables de développer une création plus durable qu’un nuage de fumée s’élevant quelques minutes au-dessus des immeubles insalubres avant de redescendre s’écraser comme une merde sur l’asphalte stérile. Savoir de qui l’on parle. Bien se remémorer de quoi était capable en tant de paix celui qui n’a même pas la malignité de faire passer pour des crimes de guerre ses crimes contre l’humanité. Il faut appeler une brute une brute. Aussi Assad mérite-t-il à l’instar de ses pairs sa fiche anthropométrique mentale.
    Et maintenant, le Jihad islamique (palestinien ou pas). Il semble à certains d’entre vous, ou est-ce moi qui m’exclus? qu’on nous, j’emploie ici le nous universaliste, abuse, triple buses que nous sommes, sur la marchandise de la morale et de sa fable. Quand le Hamas n’aurait rien fait… d’autre que réagir à l’incursion d’une jeep venue là le pousser à la faute de manière à pouvoir ensuite plaider la violence légitime contre ce qui devrait être qualifié de «riposte» à la violation d’une zone frontalière. D’abord. Au cas où un véhicule militaire violerait la souveraineté d’une lisière nationale, il faudrait dans un premier temps avertir l’entité intrusive de ce que si elle persistait dans sa percée on devrait l’arrêter par n’importe quel moyen, et seulement après, tandis qu’elle poursuivrait sa course folle, ordonner le lancement d’une roquette anti-tank, mais jamais, en tout cas, une situation de ce type ne justifie qu’on réagisse par l’invocation d’une pluie de missiles sur les toits des compatriotes de la patrouille ennemie s’il le faut disjonctée, peut-être même tout bonnement égarée. Ensuite. Le Jihâd se fiche royalement de savoir qui de l’un ou l’autre de ses instruments a commencé le premier là où il n’y a de place que pour sa fin dans le monde. Il ne mène pas une guerre terrienne. Pour lui, tout se passe en une région intemporelle du réel. Tsahal sait cela mieux que personne, elle qui protège les porteurs du concept de «fin des temps». Elle sait où sont situées les armées du Seigneur. Elle sait que leur guerre ne prendra fin qu’avec le début de la fin. Elle sait aussi jusqu’où peut aller le lecteur qui a la faveur de Baal après que ses pauvres méninges ont frit au contact d’une onction qui ne concernait pas sa tête. Le Hamas ignore ce que signifie une guerre «sainte». Israël n’ignore pas ce que le Hamas ignore. Israël n’ignore pas que le Hamas l’ignore. Israël n’ignore pas que ce Hamas dispose depuis peu d’un stock de FARJ-5 acheminé depuis l’Iran via les tunnels de contrebande que détruisent sous les caméras ceux qui les recreusent dès qu’elles sont reparties. Les ayatollahs se frottent les mains de parvenir si facilement à détourner notre attention de la bombe H panislamique. À la question de savoir si le Hamas échouerait au test de la jeep égarée, la réponse est oui. Tsahal a pu monter, une fois encore, toute seule, en première ligne. Bouclier d’Israël. Bouclier des infidèles. Ces cochons d’infidèles lui disent merci.
    Les Frères musulmans ont ramené leurs petits soldats au cessez-le-feu, savoir à un contexte permettant la poursuite de l’armement de Gaza. Une jeep sillonne de bout en bout la frontière de l’État où les homosexuels ne finissent pas au bout d’une corde. L’AFP n’est toujours pas au courant que le Hamas lui loue l’étage d’une tour où il a installé son centre de renseignement militaire. Trop difficile à vérifier.