Il était une fois un noble chevalier qui s’appelait Jean-François. Il rêvait depuis tout petit d’être président de la République ; et il aurait d’ailleurs pu réussir s’il n’avait pas pour défaut d’être aussi agaçant. Pourtant, il ne désespérait pas d’y arriver. Il gigotait ainsi sans cesse dans les médias, s’indignant même lorsque le gouvernement socialiste maintenait une décision prise par son propre gouvernement quelques mois plus tôt. Il n’hésitait jamais à prendre la parole, peu importe ce qu’il avait à dire ; et espérait, avec son ton narquois, séduire les électeurs de la droite.

Il était en effet engagé dans une lutte à mort pour la tête de son parti. Pensant encore avoir une chance de devenir président de la République, il ne pouvait se permettre de perdre ce duel ; et ce d’autant plus que son concurrent osait, après en avoir été partie prenante (ou plutôt, partie passive), renier le glorieux passé de son parti. Jean-François faisait donc de son mieux, multipliant plus que jamais les petites phrases vaseuses pour occuper l’espace médiatique. Sa popularité était hélas loin d’approcher celle de son adversaire et, aux yeux de tous, le combat semblait déjà perdu.

C’est alors que Jean-François, tranquillement installé dans son bureau à se demander comment être à la fois plus à gauche et plus à droite que son adversaire, vit une lettre glisser sous sa porte. Il courut voir qui avait déposé ce message, mais les heures passées à faire du jogging avec son idole ne suffirent pas à rattraper l’inconnu. De dépit, il pensa d’abord jeter le mot. Il se ravisa finalement, et ouvrit la lettre. Ce qui y était écrit le terrifia : un enfant aurait été dépossédé de son pain au chocolat par un djihadiste de huit ans.

Jean-François ne parvenait pas à y croire. Il relut la note, encore et encore. Aucun doute : c’est bien ce que le papier indiquait. La France était-elle tombée aussi bas ? Le racisme anti-blancs était-il aussi présent dans notre société ? Jean-François savait bien qui était le coupable : le gouvernement socialiste, alors en place depuis un peu plus de quatre mois. Ah, si seulement Nicolas avait été réélu… La main tremblante de rage, il saisit son téléphone et appela sa plume : il fallait de toute urgence préparer une déclaration. Oui : une affaire d’une telle importance (fût-elle fausse) se devait de faire la Une, et Jean-François en avait pleinement conscience. Pendant que sa plume retravaillait son discours du jour, il sortit prendre l’air. Son âme était bien trop indignée pour pouvoir se concentrer ; et ce d’autant plus que cette histoire faisait écho à ses souvenirs d’enfance, à toutes ces années où les enfants un peu moins privilégiés que lui le maltraitaient dans la cour d’école. Il savait, lui plus que quiconque, lui qui a vécu ces horreurs durant ses plus jeunes années, lui qui a tant le souci d’autrui, à quel point cet événement était terrible.

Sa promenade l’amena à passer devant une boulangerie. Il s’arrêta un moment devant la vitre, pour se recueillir. Il fut pris d’un vertige en regardant à l’intérieur : et si, au lieu d’un pain au chocolat, l’objet du crime avait été un croissant, symbole suprême de l’Islam ? Jean-François ne pouvait plus supporter cette situation. Excédé, il pressa le pas. Il se devait, pour une fois, de lire son discours avant de monter sur le podium. Arrivé sur place, il discuta donc de son allocution avec sa plume. Ou plutôt, ils discutèrent du pain au chocolat ; ils savaient en effet pertinemment que la presse ne parlerait pas du reste. Ils oublièrent donc toute autre argumentation, et se concentrèrent sur ce passage. Jean-François approuva le travail de sa plume, ajoutant seulement – selon la légende – « pères et mères de famille rentrant du travail le soir » pour faire honneur aux valeurs républicaines.

Toujours sous le choc, Jean-François se présenta à la tribune pour y dénoncer l’épouvantable crime. Il n’avait finalement pas eu le temps de vérifier l’information. Mais cela se justifiait facilement : celui qui avait déposé ce mot avait déjà pris bien trop de risques ; cela n’aurait pas été lui rendre service. Imitant à la fois Édouard pour son attitude d’énarque hautain et Nicolas pour son activité médiatique quasi-épileptique, il informa l’auditoire de la funeste nouvelle. La main droite zigzagant de façon incontrôlée et la voix inquiète, il ne céda pas. La population ne pouvait pas continuer à ignorer un tel scandale ; et c’était à lui d’y remédier.

Jean-François était un héros ; le héros des viennoiseries. Peu de personnes auraient eu la force de faire ce qu’il a fait : il faut un courage et une exemplarité extraordinaires pour oser révéler des actes aussi ignobles. Oh, bien sûr, le petit garçon ne récupéra jamais son petit pain au chocolat. Mais ce n’était pas l’essentiel. Ce qui comptait, c’était que le peuple apprenne que, parmi les milliers d’enfants et d’adolescents racketteurs de l’époque, il y en avait un ou deux qui prétextaient (parfois) des raisons religieuses pour chaparder des viennoiseries.

Évidemment, certains accusèrent Jean-François de traiter le sujet avec trop de légèreté, sans le sérieux et la dignité nécessaires. Mais ce n’était pas l’heure de chercher des solutions au kidnapping de pains au chocolat: c’était celle de l’émotion. Ces mêmes personnes affirmèrent aussi que la question de la création de mosquées était, par exemple, plus importante. Mais à quoi bon créer des mosquées puisque ces voyoux préfèrent prier dans la rue?

A défaut d’avoir été président, Jean-François aura au moins été le héros des viennoiseries.

 

3 Commentaires

  1. Sauf que le ramadan en 2011 et 2012 était en période de vacances scolaires !!!!!!!!

    Honte à JF Copé !!!

  2. Je sais que Jean-François Copé appartient à cette race d’hommes qui ne fuient pas devant les dimensionnements tentaculaires de la menace fascislamiste. C’est pourquoi je salue son sens d’une république authentique portée par la mémoire de quelques uns et de la dette de tous envers leur résistance à la loi du crime. Je lui sais gré de ne pas s’être senti obligé sur ce coup de trancher avec l’autre, l’ennemi interne, le vainqueur annoncé, le pilote de la F(rance méritant de retrouver dans son propre cœur la place qu’elle y avait autrefois, au temps béni de Marie Myriam, du Concorde et d’Amora sans Maille, celle de n°)1, et d’avoir soutenu avec l’ex-collaborateur dudit Ex l’actuelle gestion gouvernementale du risque terroriste.
    Si l’islam à l’instar d’autres cultes peut se targuer d’offrir une voie de guérison par l’esprit, l’islam radical, à juste raison, doit être qualifié de cancer spirituel en ce que la radicalisation de son mouvement passe nécessairement par l’éradication de tout ce qui représente à ses yeux un contre-courant. Cette machine de mort fait de l’idéal constituant nos Lumières sa cible principale. Dans son collimateur, on retrouve l’ensemble des citoyens se réclamant de l’universalisme religieux ou athée, juif, bouddhiste, chrétien, musulman, rosicrucien, matérialiste ou elvispreslien, cette Internationale humaniste à la manœuvre de la civilisation générique.
    En outre, le djihadisme est posé sur une religion native du prosélytisme et dont l’élan de conversion qui la fonde s’est inscrit au cœur de sa dynamique de pérennisation. Il sera de plus en plus impossible de repérer son sectateur d’après les origines ethniques de ses ascendants. Un dirigeant d’Al-Qaïda pourra être coché dans la case caucasienne en vue d’exterminer un corrupteur de sa sacrosainteté aussi sémite que peuvent l’être quelques uns des meilleurs serviteurs de l’État de droit. Je n’ai pas décidé de dédier ma vie à la représentation du peuple, et je sais ce que doit ma démocratie à celles et ceux qui en assument la fonction. C’est pourquoi je répète qu’un homme conscient comme l’est le candidat Copé de la profondeur des ramifications internationales des organisations étant partie prenante, à quelque degré de ce soit, dans la guerre sainte contre les Lumières se doit de se tenir, et de se maintenir, aux côtés du gouvernement français.
    Le racisme antiblanc a ses théoriciens et il serait bien raciste d’arguer que seuls des Blancs pouvaient en élaborer le concept. Or j’admets volontiers que si Copé mérite que l’on consacre quelques dizaines d’articles à son art et à sa manière d’aborder le sujet, Kémi Séba et sa nation risqueraient de proliférer à trop pouvoir se faire l’écho de la frousse que nous filerait leur nanoguerre contre les leucodermes et l’assise de leur intime conviction que ces derniers, chrétiens en majorité, ont hérité d’un bien préalablement spolié par les Juifs, le monothéisme – dont par ailleurs les kémistes atoniens démontrent de leur inaptitude à le distinguer de la monolâtrie, comme quoi il faut écouter ses parents lorsqu’ils vous disent de ne jamais fixer des yeux le disque solaire – étant de leur point de vue un legs d’Akhenaton quand tout ce qui procéderait de ce géant mélanoderme devrait se voir restituer à l’Afrique, et donc aux Africains, dont il fut et demeure le roi indépassable. En tout état de cause, rien à voir avec l’islam ou le ramdam que provoquerait la très sainte proscription des pains au chocolat chez les néodhimmi.
    Les enfants de France vivent ensemble comme les enfants vivent, avant même que d’avoir appris à vivre tout court, a fortiori ensemble. Ils commencent à vivre sans savoir-vivre parce que c’est justement aux prises avec le vivre qu’on découvre le savoir. Les enfants de la République sont nos enfants. Parlons-leur comme nous le ferions si l’on nous ramenait le nôtre par la peau du cou après qu’il eut commis une énorme connerie! Tenons à eux autant que nous tenons à nous-même! Un enfant se sent mal d’avoir mis dans le pétrin l’adulte auquel il tient, or un enfant ne tient qu’à ce qui tient à lui. Parviendrons-nous enfin à ne pas jeter le bien avec l’eau du mal, à garder le meilleur de ce Maghreb sarayévesque où les Français, les Arabes et les Juifs avaient appris à se parler? En quelques semaines, le plus sauvage des métropolitains y devenait plus expansif qu’un Monsieur Brun secoué dans les rets phocéens. Un yaouled, à l’instant même où il se lançait imprudemment à la conquête du trottoir d’en face, pouvait se faire houspiller par le premier visage qui se sentait instamment impliqué dans son éducation. Je prie, avec l’homme de la rue, pour que le réchauffement climatique ait au moins cela de bon qu’il fasse remonter cet instinct maternel que le large bassin méditerranéen a su communiquer aux mâles comme aux femelles de notre putain de race noachide.

  3. Il me dégoute, mais ce qui me dégoute encore plus c’est qu’il soit encore invité sur les plateaux ou journaux ! Je le croise dans la rue a mon avis il prend cher, la haine engendre la haine tant pis pour lui.