– Vous aimez les parasols ? Beaucoup, à la folie, pas du tout ?

– Vous les aimez carré ou tout rond ? Rond ? Merci de votre réponse. Nous aussi !

– Vous les voulez tout blanc ou de couleur ? Couleur, dites-vous ? Très, très bien. Vraiment très aimable à vous.

– Combien de couleurs ? Quatre ? Nous avons ce qu’il vous faut ! Vous avez tout juste ! (Vous auriez dit cinq, on aurait été bien embêté, savez-vous).

– Vous vous protégez plutôt du soleil, du vent, du regard de vos voisins de plage ?

Ah bon, du ciel, vraiment ? Vous craignez quoi ? Qu’il vous tombe sur la tête ? Tiens, c’est drôle, je n’y avais pas pensé, mais pourquoi pas ? Va pour le ciel.

– Les couleurs des parasols, dites, quelles couleurs vous feraient plaisir ? Jaune et orage ? Ce que vous êtes gentil, vous alors ! Vous n’êtes pas daltonien, ça non !

– Des parasols totalement ou quelque peu aussi soucoupes volantes ? D’accord, d’accord, des parasols parasols et rien d’autre. Oui, oui ! C’est bien ce que je répétais, encore pas plus tard qu’hier, à Germaine, qui m’avait mis le doute !

– Je n’ose vous poser cette question : les parasols, en plastique, heu… ça ne vous embête pas trop, ça ne vous choque pas ? Non ? Ah, tant de compréhension, c’est vraiment chic de votre part.

– Des parasols transparents. Eh bien, oui, quoi ! Que la lumière, à travers, elle va devenir colorée la lumière quand elle passe à travers, je me répète, mais c’est la fatigue, parce que les parasols, beaucoup de parasols, énormément de parasols, une épidémie de parasols, voilà c’est la maladie-parasol, la parasolite qu’elle s’appelle ou encore le parasolisme, je l’ai attrapé à mon centième parasol et après c’était foutu, j’ai pas pu m’arrêter, il fallait que j’aille jusqu’au bout, les parasols me sortaient des mains, jaillissaient de mon cerveau, parking de parasols, parkinson de parasols, j’ai parasolé le Pa, le Grand Pa, le Grand Pa Pa, le Grand Palais, le Grand Paralais, le Grand Parasol, si si, c’est très beau les parasols.

Il paraît que François Hollande a beaucoup aimé.

Zut, le quinquennat commence mal…

2 Commentaires

  1. Je trouve ce travail sur la lumière, la transparence, la couleur et la structure, superbe.
    Chaque parasol est comme une lentille qui nous fait voir l’édifice et sa structure autrement. Une invitation à expérimenter différents points de vue.
    Votre commentaire est dès lors parfaitement réducteur et vous n’avez pas été sensible à la poésie du différent dans l’illusion du semblable. Dommage.
    Et bravo à Buren !

  2. je suis simplement éffaré par l immense sottise du commentaire. Comme pour toute connaissance il y un lexique de base a connaitre. Relisez,Monsieur, la correspondance de Picasso avant de distiller vos impressions simplistes qui existent a peine,promenez vous dans la lumiere,repensez à la running fence. A moins que votre snobisme vous fasse preferez les biches en dentelle exposées au dessus du frigidaire. Surtout, si vous voyez une expo Beuys ou Kossuth, fuyez avant de vous faire du mal. Quelle arrogance inculte ou quel snobisme!!!!!!!!!. Tien,il fait je retourne au grand palais me perdre dans la lumière