La hausse de l’intolérance et d’une perception complètement déformée de la présence d’immigrés dans nos pays n’est pas une particularité exclusivement française ; c’est au contraire un phénomène qui a beaucoup gagné d’espace partout en Europe pendant la dernière décennie, un phénomène accompagné par la croissance de partis classés à l’extrême-droite de l’échiquier politique, qui ont fait de la diabolisation de l’immigration leur dada. Cette culture de la haine, du refus – et de la peur – de l’autre, fait émerger des partis comme le Front National en France, la Ligue du Nord en Italie ou le Jobbik en Hongrie. Ces partis n’ont rien à voir avec notre identité et encore moins avec les supposées racines juives et chrétiennes de notre continent, mais c’est plus précisément le levier avec lequel ces formations tentent d’aggraver les fractures sociales, toutes espérant pouvoir en tirer des avantages électoraux.

Souvent, l’information joue elle aussi un rôle important en amplifiant cette tendance. L’insécurité économique conjuguée à celle liée à la criminalité n’est pas suffisante à elle seule pour expliquer le niveau de préjugés et d’hostilité envers les immigrés, y compris ceux de deuxième génération. Cette réalité n’aurait jamais pu atteindre une telle ampleur sans la contribution active des médias. Avez-vous remarqué comme, spécialement en période de campagne électorale, les médias ne font que mettre l’accent sur les crimes commis par des immigrés tout en ignorant ceux qui sont commis au sein du même groupe ethnique? Dans de nombreux cas, les moyens d’information, notamment la presse écrite et l’audiovisuel, semblent devenir un instrument au service des partis xénophobes pour multiplier les anxiétés qui existent déjà et renforcer l’idée que les immigrés profitent du système.

Quand la patronne du FN vous raconte qu’il faudrait bien abolir le traité de Schengen pour endiguer le flot d’immigrés clandestins, réduire en cinq ans l’immigration légale de 200.000 à 10.000 entrées pour éviter aux français d’en payer le coût, supprimer le regroupement familial, interdire aux immigrés de manifester, et bien voilà ce qui s’appelle du populisme qui fait campagne à l’aide de slogans frauduleusement simplistes.

Le FN oublie que la France est un pays qui a su, au cours des années, faire de la diversité une occasion de croissance et de richesse, un pays qui est terre d’immigration à partir de la fin du XIXe siècle, et qui, en tant que terre des Droits de l’Homme, n’a jamais vécu la présence d’immigrés comme une menace.

De plus, sur le plan économique et notamment du côté du marché du travail, selon le estimations du Conseil de l’Union européen, d’ici 2050, en l’absence d’immigration et à taux d’activité constant, la population active de l’Union va diminuer de 68 millions de travailleurs environ. Cela signifie que pour combler le déficit de main d’œuvre nous aurons besoin de 100 millions d’immigrés (étant donné que tous les immigrés ne rejoignent pas la population active).

Au-delà de la nécessité d’opposer des arguments concrets aux propositions affligeantes du FN, le défi qui se pose à nous tous est de trouver le courage d’expliquer aux citoyens européens non seulement que l’immigration est une réalité, un phénomène destiné à rester avec nous et qui doit être réglementé, mais aussi de transférer au niveau communautaire la compétence en matière de gestion des flux migratoires. Comme le fait remarquer le rapport « Vivre ensemble, conjuguer diversité et liberté dans l’Europe du XXIe siècle », rédigé par un groupe d’éminentes personnalités du Conseil de l’Europe, l’Union européenne en tant que telle, ainsi que tous les États membres, doivent être mis en condition de se doter de stratégies et de politiques d’intégration efficaces.

Campagne : Chaque jour une idée pour faire baisser le Front National

Les modalités de contribution :
Pour participer à la campagne « Chaque jour, une idée pour faire baisser le Front National », la Règle du Jeu ouvre ses colonnes à toutes les bonnes volontés. Pour ce faire, il suffit d’envoyer un texte, un dessin, une vidéo, une idée, votre idée, pour contrer le Front National à l’adresse suivante : redaction@laregledujeu.org.Les meilleurs textes et dessins, les propositions de qualité, novatrices, ou juste drôles, seront publiés chaque jour sur laregledujeu.org

A vos claviers, à vos stylos, à vos plumes, la lutte contre le Front National commence maintenant !

4 Commentaires

  1. otre problème, ce sont ceux d’entre nous qui les manipulent au service de ce qu’ils appellent : « la Cause ». Et contrairement à ce qu’en disent les beaux esprits, ce problème-là n’est pas périphérique.

    L’art de cultiver le flou.

    Le problème est très mal posé. Les gens qui craignaient des mouvements comme Action directe en France ou les Brigades Rouges en Italie n’ont, en Europe, jamais cherché à faire croire que tous les groupes se réclamant de la révolution étaient terroristes.

    Ceux qui ont décidé de bouter l’islam hors de France et sous prétexte que la vue d’un voile les rend malades stimulent la peur de l’islam en se servant avant tout de la peur du terrorisme.

    Or, ces groupes terroristes sont moins actifs qu’Action directe ou les Brigades rouges et je n’ai pas le souvenir que les gens se terraient chez eux à l’époque où ces groupes terroristes étaient en action.

    En ce qui concerne le terrorisme, le coup d’envoi remonte à la guerre en Afghanistan. Les groupes qui se sont mis à essaimer ont été financés et armés gràce à l’Empire.

    Leur culot est venu du fait qu’ils ont pu présenter le départ des Russes de l’Afghanistan comme leur victoire grâce aux simagrées de cet imbécile de Reagan qui avait même lancé une fusée en l’honneur des talibans, faut-il le rappeler?). Or, sans l’aide armée et le financement des USA, jamais les talibans n’auraient bouté les Russes hors de l’Aghanistan.

    Leurs alliés (ceux qui en France ont fait du harcèlement de nos compatriotes musulmans leur hobby préféré et attisent la peur du terrorisme) sont précisément ceux qui refusent de tirer les leçons (Lybie/Syrie) des choix stratégiques et de la fuite en avant de leur ami américain.

  2. Je n’établirai pas la distinction entre les peuples déclarés non coupables du racisme d’État sévissant chez eux et les tyrans ayant bourré leurs urnes auditives de poudre à crânon pour m’en aller ensuite désigner comme responsable de sa xénophobie un sixième de nation qui s’apprêterait à effectuer un vote nationaliste, convaincu de ce qu’un bouc émissaire irréel fut à l’origine de ses basses ou moyennes misères. On ne peut pas non plus empêcher un travers de notre démocratie d’obstruer une artère après l’autre. Le nationalisme est le communautarisme de la majorité. Faites disparaître les minorités et il s’évanouira de lui-même! À la nuit tombée, nous irons raturer la mention «minorité» dans chaque article de loi comme hors-la-loi… Un ressortissant étranger entrera instantanément dans le corps plein et entier de la communauté nationale… Rien ni personne ne pourra plus faire se ressentir quelque citoyen que ce soit minoritaire en regard d’une majorité culturelle quelconque… En ce que la culture à laquelle il adhère n’appartient pas davantage au Français de la centième génération qu’à celui de la deuxième ou de la première… La francité peut être acquise par tous en ceci qu’elle n’est innée pour aucun. Or affirmer cela, c’est inciter au recours à une méthode d’assimilation radicale causant la perte des derniers butins pouvant enrichir le testament national. Non seulement meurtrier, mais suicidaire de surcroît. Car la dynamique créatrice a besoin de puiser à une source extérieure à elle-même sans quoi elle devra se résigner à siffler jusqu’à la dernière goutte son propre réservoir de sang.
    Que faire, alors?… Il fallait soutenir les vrais démocrates empreints du désir non seulement de libérer leurs propres jambes des fers, mais d’en défaire les pieds de tous leurs frères, les infidèles d’abord. – Le fast thinking vous déclare hors sujet sur une phrase. Je ne réclame qu’une minute ou deux, quoi? ça devrait pouvoir se faire… – Quand l’intégrisme religieux se libère de la tyrannie nationaliste, il crie : «Libération!» L’appel au meurtre antijuif est inscrit dans le Sahîh al-Bouhârî, le fait qu’il surgisse de l’hiver arabe ne surprend aujourd’hui que l’inculte ou le simple d’esprit. La vraie question est de savoir quel mode d’assimilation la liberté doit imposer, je ne dis pas «proposer» avec des gants que je n’ai pas jugé opportun d’enfiler pour cela, et avant tout, quelle conception de la civilisation la république française va choisir de prôner a priori des valeurs que son État ne devra pas seulement communiquer, mais bel et bien transmettre à tous les citoyens des antipodes ou des altéropodes, longuement datés ou fraîchement datés. L’idée qu’il y aurait des civilisations inférieures à d’autres est une royale ineptie. Car à ce compte-là, la monarchie absolue bafouant les droits que la république démocratique promulgue, il faudrait après comparaison des deux systèmes affirmer que la civilisation française est inférieure à la civilisation française et réaffirmer dans le même temps que la civilisation française est supérieure à la civilisation française. Pour autant, s’obstiner à trouver compatibles des stades de civilisation au potentiel d’évolution certes insoupçonnable, mais qui en l’état actuel de leur champ évolutionnaire se démontrent aussi éloignés qu’adverses en matière de droits des gens, c’est entretenir un leurre dont les meilleures intentions ont poussé la plus grande patience à bout. Le soir même, rectification des propos du ministre de l’Intérieur était faite de l’intérieur même de la droite républicaine. On entendit même le mot «Lévi-Strauss» illuminer la bouche de Kosciusko-Morizet. Le Front gauche se définit comme concurrent du PS et adversaire avec le PS de l’UMP et du Front droit. Or en un monde au clair avec son passé proche, les deux partis républicains seraient concurrents au titre de général des armées révolutionnaires mobilisées dans l’objectif commun de renverser les penchants totalitaires qui les menacent l’un comme l’autre. Et cependant… quand l’un draguerait à droite toute, c’est carrément l’alliance que l’autre enfilerait au doigt du déshonneur. Ne perdons plus de temps! Ne reprochons pas à la droite d’être de droite ni à la gauche de parler en gauchère! Le fait qu’elles aient fini par accepter de reconnaître que les composantes libérales et sociales de la république n’appartenaient ni à l’une ni à l’autre mais à l’ensemble des citoyens qu’elles se proposent de représenter ne doit pas les jeter dans une confusion des genres propice à la réduction ontologique. Tuer l’UMPS est le meilleur moyen d’éliminer ses dénonciateurs. Et reprocher à l’UMP sa droitisation ou au PS un virage à gauche conduit par la voie de la culpabilisation réciproque à une UMPSification des partis de gouvernement. Nous connaissons le modèle d’assimilation proposé par la droite non fasciste. Reste à définir un modèle d’assimilation de gauche tranchant avec la mode néo-hippie du multiculturalisme multi-inculte, celle dont les portes béantes et béates ont éventré Sciences Po à l’une des têtes de proue de ces Frères musulmans qui dès la première heure essayèrent d’enfiler au vol leur aiguille de marionnettiste dans le cuir chevelu de la révolution arabe.
    Ce que Camus dit se faire, c’est ce que Ramadan diffère. Le ventre des femmes conçu comme instrument de conquête principal du Jihâd…? qualifier de paranoïaques ceux qui s’en inquiéteraient serait au moins aussi dangereux que de crier sur tous les toits ce qui devrait se murmurer dessous. Mais si les Assassins vont poursuivre leurs patients objectifs avec le concours inconscient de leurs idiots utiles, ce n’est pas une raison pour que les ont-migré pénalisent l’émigré. Il serait tout aussi dommageable que les uns comme les autres ignorent le danger bien réel d’une immigration sans condition offrant à Frère Tariq toute latitude pour influer sur une proie communautaire que le principe de diversité culturelle lui enfoncerait entre les dents. L’héritage des ancêtres est une richesse qui se transforme en enrichissement après, et seulement après qu’il s’est trouvé quelque chose à enrichir. Les racines concentriques voguent vers un moyeu, sans quoi leur trésor tourne à vide. Ce poing serré de la membrane sociale, cela s’appelle par exemple «la culture américaine» lorsque Hazanavicius lui injecte un peu de sa gauloiserie. Si un impérialiste essayait d’endoctriner Jean Dujardin au service de «la Cause» telle qu’il définirait l’«être français au monde», s’il cherchait à convertir la conquête de l’Amérique en carton pâte en conquête de l’Amérique en pâtés de maisons, je ne verrais pas de raison pour que Dujardin souffre à aucun instant des lubies de ce fou. Dieu merci! un tel déséquilibré ne professe pas sa foi dans la gallicanisation de l’Amérique du Nord à Yale ou à Harvard.
    Il est grand temps pour Lógos de tomber de son logiCiel. À l’heure d’Assange, l’ange Machiavel est déchu de son non-droit. Extinction des officieux. Ouvrons les bras! seulement les bras. Ceux qui affaiblissent le cœur humaniste des universaux auront beau hurler qu’une France réellement forte n’éprouverait pas le besoin de le clamer sur tous les toits, ils auront beau dire que ce qui se voit n’a pas à se montrer, ils n’empêcheront aucun codéchu de se contâter, d’un côté comme de l’autre. La démocratie libérale se sait menacée. Si vous vous écriez dans l’espoir de couvrir ses cris : «Tu as vu la petite fourmi? Comme elle est jolie!» vous ne la distrairez pas longtemps de ce qui la préoccupe. Si vous ne lui montrez pas que vous la défendrez, je dirais même que si vous lui retirez le droit de se défendre, elle ira se placer toute seule sous la protection du premier dégénéral venu confirmer son mauvais pressentiment quand ce dernier l’embarquerait dans une guerre désaxée contre une association d’idées mal dégrossie. Tout le monde sait que sous la cagoule bleue des clones syriens du FLNC, il y a l’organisation hyperterroriste des Frères musulmans. Et aucun sans-culotte n’aidera les saints guerriers d’Allah à renverser Assad. C’est comme ça. C’est dur pour un adversaire irréductible du régime protecteur du SS Hauptsturmführer Brunner de se trouver ainsi en butte à l’impuissance du monde libre à desserrer dans leur pilori mental autant de cous et de poignets humains sans pour ce faire les tordre, leur broyer l’os, et arracher le tout au reste. Mais c’est comme ça. Du moins, pour le moment. Et le seul moyen de ne pas rater l’occasion quand infailliblement elle se présentera, c’est justement de ne pas s’être trompé de moment. La seule chance de voir survenir l’instant de grâce consiste à provoquer ceux qui ne seraient jamais allés le chercher ailleurs après qu’on leur eut fait entendre qu’on l’avait déjà trouvé.
    En ce temps-là, je parle du mien, on veillait à ne surtout jamais faire se rencontrer les éclairs de conscience tels que Lampedusa et les appels arabo-printaniers à l’assassinat des Juifs. Ne pas rapprocher l’huile du feu! Le subconscient du plus con des insouciants voyait les choses autrement. Il ne pouvait pas s’empêcher de lier, pauvre aliéné! Il ne pouvait pas ne pas anticiper l’intégration sans assimilation de milliers d’émules d’un islamisme softly hard en terre post-pétainiste. Et qu’on ne vienne pas nous rouler des mécaniques et ne convaincre que soi-même qu’on s’est débarrassé de l’intégrisme islamique par l’argument de l’où-est-ce-que-tu-trouves-dans-le-Coran-une-seule-prescription-stipulant-que-la-femme-bla-bla-bla-bla-bla-bla quand le plus béotien d’entre nous sait que la lettre des ahâdîth est aussi sainte que celle des sourates coraniques. À écouter les arrondisseurs d’angles, il n’y aurait rien à réformer dans l’islam, l’intégrisme ne procédant que des interprétations délirantes de courants sectaires qui n’exerceraient leur influence que sur l’infime quantité d’hommes et de femmes que représenteraient leurs groupuscules terroristes. Arrive-t-il à ces gens d’anticiper leurs mots qui sont aussi des mondes? Tant que des sages musulmans n’auront pas composé, puis imposé aux fous leur Nostra Ætate, quelques unes de leurs saintes paroles demeureront pour les infidèles qu’ils ont stigmatisés, des bombes à retardement. Alors, si l’on vous dit qu’il y a danger, allez voir où est le danger au lieu d’en contester la présence en vous en détournant. Autre sous-argument, l’argument fourche selon lequel d’anciens migrants devraient se montrer automatiquement solidaires des vagues qui leur succèdent. Car non seulement on ne compare pas une vaguelette à un tsunami, mais on ne culpabilise pas les anciennes proies de Darquier de Pellepoix lorsqu’elles s’inquiètent de la venue vers elles de milliers d’âmes nourries au grain judéophobe. La France doit assumer qu’elle est sioniste. Elle ne doit pas craindre de rabâcher à ceux qui l’enverraient se bâcher que sa dette envers le judaïsme est incommensurable. Que sans le christianisme, qui fut et en quelque sorte demeure un judaïsme pour l’éternité, il n’y eut jamais de France. Que le Verus Israel fut le premier négationnisme en ce qu’il spolia aux fondateurs du monothéisme leur identité a priori des fleuves intérieur et extérieur qui en découlent, savoir le fruit de l’effort spirituel comme le fruit de l’effort corporel. En d’autres termes, l’Église de Rome et ses filles au premier rang desquelles la nôtre n’a eu de cesse que de multiplier les arguments scélérats à l’endroit de ce peuple sur l’expropriation «justifiable» duquel s’appuyait sa juste appropriation du monothéisme et du lieu dont son Histoire avait surgi. Revenus de l’Acmé des outrages, les survivants de la Solution hitlérienne au problème juif mondial agiront en électrochocs sur les âmes confrontées à leur crime ou au crime duquel d’autres les avaient fait participer un Luger sur la tempe. Israël naquit de cette implosion conscientielle. Que l’Europe, à présent, n’aille pas s’autoriser à sombrer dans un coma artificiel et confortable, un coma temporisateur, un coma désenveminateur offrant au venin antijuif tout le loisir de s’enraciner dans les réflexes conditionnés des oiseaux migrateurs qui la peuplent depuis des temps immémoriaux! Vous avez tous eu la possibilité de consulter les preuves photographiques de l’existence des camps de concentration que construisirent les Tunisiens pour les nazis au sud de leur propre pays? Des camps tunisiens avec des gardiens de camp tout aussi tunisiens. Où en seraient nos relations avec une Allemagne ou une Pologne qui s’entêteraient à entretenir les mêmes relations avec leurs anciens combattants sans jamais laisser qui de droit, qui de devoir, les aider à s’extirper du tréfonds de leur fonte? Faut-il se taire ici, comme là-bas?
    Le négationnisme du bout du monde m’est aussi répugnant que le négationniste qui sommeille en moi. Je les combattrai l’un comme l’autre jusqu’à la fin de mon commencement. Je n’y puis rien, je suis un universaliste. Je ne dérègle pas ma pensée de façon à ce qu’elle ne s’aligne pas sur les thèmes réquisitionnés par la Kommandantur Le Pen. Le discours du méchant met du venin dans les mots comme dans la chair d’une pomme. J’aime les pommes, rien ni personne ne me les fera vomir. C’est le venin qui empoisonne la vie des pommes, pauvres ou riches. Le venin, c’est l’égoïsme, c’est l’après-moi-le-déluge, c’est l’y’a-qu’moi-qu’a-mal, c’est le tais-toi-et-marche, c’est le contraire du Tout. Et si pour toute réaction à la diabolisation des innocents, quelques parieurs sur notre paix à venir avec les prétendants actuels à la succession mahométane venaient gaspiller la totalité de leurs jetons dans la dédiabolisation du collimateur qui les contient, je conseille aux ricaneurs de ne pas attendre une seconde de plus pour comprendre que l’adversaire du fascisme se contrefout de la couleur dont son squelette se drape.
    Il faut avoir le courage de se dire à soi-même la vérité à propos de l’immigration. Les migrants ne sont pas des djihadistes. La guerre laïque contre la guerre sainte et la guerre démocratique contre l’hyperterrorisme se confondent l’une l’autre. Elles ont été attirées sur un champ de bataille quasi quantique où un fantôme les force à lui tirer dessus. On ne lutte pas contre cela franchement mais aussi malicieusement que l’objet dont on est l’objet nous y pousse. L’intégration ne suffit pas. Il n’y a pas plus intégré que le professeur d’Études islamiques contemporaines de l’université d’Oxford. Les migrants doivent être protégés de la pression terrorisante que le fantôme exerce sur eux. Les stigmatophobes qui leur ouvrent les bras sans leur donner les outils législatifs qui empêcheraient les djihadistes de les soumettre à leurs propres lois ne les défendent pas plus qu’ils ne souffent pour eux, ils les abandonnent à une emprise d’une cruauté sans nom. La marginalité du djihadisme ne doit pas conduire à la marginalisation des problèmes qu’il pose aux principes d’humanité, d’égalité, de liberté, et bien entendu, de fraternité. Nos frères migrants ne sont pas un problème. Notre problème, ce sont ceux d’entre nous qui les manipulent au service de ce qu’ils appellent : « la Cause ». Et contrairement à ce qu’en disent les beaux esprits, ce problème-là n’est pas périphérique.

  3. à Paris, à Lyon ou à Marseille, il y a des quartiers où il n’y a plus que des noirs et/ou des arabes, ce qui n’était pas le cas il y a 30 ans.
    Qu’en pensez-vous? Sommes-nous dans une situation « normale »?

    • je suis étonné que votre commentaire n’est pas été censuré…c’est pas politiquement correct ni « bien pensant » ce post. Ca ne correspond pas à ce site de bobo ^^