Le prix Goncourt 2011 vient d’être décerné, sans grande surprise, à Alexis Jenni pour «L’Art français de la guerre», publié aux éditions Gallimard.

Alexis Jenni dont «L’Art français de la guerre» est le premier roman est professeur de biologie à Lyon. Il a été retenu «au premier tour par 5 voix contre 3 à Carole Martinez», a annoncé chez Drouant l’un des membres du jury, Didier Decoin.
Les deux autres finalistes étaient : Sorj Chalandon, déjà lauréat du Grand prix du roman de l’Académie française jeudi, et l’écrivain haïtien Lyonel Trouillot.

Alexis Jenni l’avoue humblement, il se considérait jusqu’ici comme «un écrivain du dimanche». Cet agrégé de biologie, qui enseigne au lycée Saint-Marc de Lyon (Rhône), n’a pourtant jamais cessé d’écrire depuis vingt ans, mais «de petites choses» restées dans ses tiroirs ou qui n’ont pas marché. Il s’attelle voici cinq ans à ce livre, récit d’aventure et réflexion sur l’héritage des conflits coloniaux. Son texte achevé, il envoie son manuscrit de près de 700 pages, par la poste, à un seul éditeur, Gallimard, dont c’est le centenaire et qui flaire aussitôt la révélation de la rentrée.

La plupart des critiques sont conquis et les éloges pleuvent depuis la sortie du livre sur cet amoureux de cinéma, de bandes dessinées et de botanique. L’art français de la guerre est un chant inspiré, une méditation sur l’identité nationale et ces vingt ans de guerres coloniales qui marquent encore les esprits aujourd’hui.