Je me réjouis de la sagesse du Président Lula. C’est une décision avisée. C’est la décision d’un homme qui a pris le temps de se plonger dans le dossier, de vérifier ses nombreuses irrégularités et de prendre la mesure de sa dimension exagérément passionnelle. J’ajoute que cette décision soulage tous ceux qui, en Italie même, ont le souci de tourner la page des années de plomb ou alors de traiter, oui, ces années, de les penser, mais sans passion, avec équité et en évitant la terrible logique du bouc émissaire et ses pièges.

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22 Commentaires

  1. Je veux tout de même ajouter quelque chose. Vous nous invitez à « tourner la page des années de plomb » sans doute comme la France a tourné, des décennies durant, celle de Vichy: sans la lire, et en évitant soigneusement d’en tirer les leçons. Et lorsque vous évoquez notre « passion », n’avez-vous vraiment jamais jamais une petite pensée pour votre propre passion idéologique, qui seule vous mène, dans le mépris des faits, de l’histoire et de tout un pays, à cette projection aberrante de vos propres fantasmes révolutionnaires sur ce personnage et son parcours sordide? A la différence de vous, j’ai vécu, adolescente, ces années-là en Italie, et je les ai vécues, figurez-vous, en militante étudiante d’extrême gauche… en discutant inlassablement avec mes rares camarades que l’option de la violence séduisait, en essayant de les convaincre de s’en abstenir, ou d’en revenir, en y parvenant parfois. Et je me souviens qu’une poignée d’années plus tard, la tentation d’évoquer une « guerre civile » était forte chez certains d’entre nous, pour évacuer la difficulté d’analyser notre expérience et le malaise qu’elle nous inspirait: je parle ici notamment de notre expérience intellectuelle et morale (pour des raisons évidentes, ce débat n’a pas eu lieu avec l’infime minorité qui avait franchi la ligne), de notre échec à penser et positionner notre refus de la société telle qu’elle était et notre refus de l’option terroriste: je parle de ceux qui comme moi ont toujours vu dans les ravisseurs d’Aldo Moro des ennemis de la lutte pour la transformation de la société, sans pour autant pouvoir pleurer à la vue de son corps sans vie replié dans le coffre d’une voiture. Je parle de ceux qui n’ont pas été foudroyés sur le chemin de Damas en passant armes et bagages du côté de la pensée unique, et dont la réflexion est toujours ouverte (comme le dit Barbara Spinelli dans son admirable article publié aujourd’hui dans la Repubblica, « la clémence vient après les verdicts »). Eh bien, chez nous, cette supercherie intellectuelle de la « guerre civile », qui nous aurait pourtant si bien arrangés, ne survivait pas à un quart d’heure d’effort de réflexion honnête. Un quart d’heure. Et nous avions vingt ans. Honte à vous.

  2. Monsieur Levy, lei non è un intellettuale, à proprement parler…
    Per via, per l’appunto, della disonestà intellettuale.
    Lei, grazie a queste povere stupide righe che ha scritto, sembra piuttosto solo un cortigiano in cerca di visibilità.
    In due parole ha risolto il caso, ma ha anche scrittto più sciocchezze di quanto sarebbe comunque razionalmente immaginabile e tollerabile in cosi poche righe.
    Cosa ne sa lei, mi scusi, dell’Italia degli anni di piombo? 0.
    Cosa ne sa lei di chi oggi, en Italie, questa decisione « soulage »? 0.

    Niente, il che si evince perfettamente tanto dalla postura che dallo sproloquio.
    Per lei è solo un’altra una formalità, o magari un tentativo alquanto goffo e saccente nel nome di un’idea di malinteso terzomondismo, giusto per far credere a se stesso che in qualche modo non è ancora intellettualmente e politicamente morto, qui, a Parigi.
    Ma per favore… vada piuttosto ad iscriversi per partecipare a qualche trasmissione di télérealité. Nell’imbarazzo della scelta consulti i palinsesti delle tv italiane, le troveranno sicuramente un posto su qualche isola. Chieda di B, è lui che mette i soldi per queste cose…

  3. Cher BHL,
    Penser les années ’70 en Italie est un vaste programme qui demande une bonne dose de liberté d’esprit et d’honneteté intellectuelle.
    Alors, saluer le geste d’un président fin tacticien mais sans aucune culture juridique n’est pas un bon début!!!
    Agiter le spectre du bouc émissaire et ignorer au passage la douleur des victimes n’ ajoute rien à la lucide reflexion historique.
    A moins que la camaradérie entre « hommes de lettres » ne constitue à elle seule critère et prétexte pour l’engagement…
    Bien à vous

  4. Have you noticed that in Italy even the people who belonged to left movements in the Seventies didn’t say a word in defence of Battisti? Guess why. Battisti, as everyone know inside the movements, was just a common criminal, he couldn’t care less about politics, and the people who were involved in the movements couldn’t care less about him.

    Your misinterpretation of reality is sad and funny at the same time, I mean, how can you still be (we are in 2011, wake up!!) so naive and kitsch?

    I often join the demonstrations against our government, ever voted for the left parties we don’t have anymore, I’m very interested in our recent past (Sixties, Seventies, and so on), and I think I can tell the difference between someone who is part of my « family » and someone who is not. The so called « sinistra extraparlamentare » is in someway part of my family, Battisti definitely not. He is just a robber and a killer.

    Everything you wrote about this issue is so pathetic, so cheap, so « french intellò », and it’s easy to immagine Cesare Battisti secretely laughing at you as we do here in my University.

    All the best,

    Francesco
    Firenze

  5. Cher Monsieur,
    je suis également en opposition avec votre prise de position et pour le moment je n’ai pas grand chose à rajouter à la dignité des commentaires qui précèdent. En Italie, le cas Battisti n’est pas considéré comme « politique ». Opposition et majorité parlementaires considèrent que justice n’a pas été faite. La magistrature italienne est loin d’être en position vendicative envers les responsables de terrorisme.
    Il serait intéressant d’avoir sur cette question, la position d’autres intellectuels français, de sensibilité différente, en particulier M. Alain Finkielkraut.

  6. Cher BHL,
    your joy on the decision made by president Lula is inappropriate to say the least. There is no moral justification to the murder of four citizens whose role in what you (and others) consider a civil war was to be in the wrong place at the wrong time.

    In fact, whatever the political or ideological circumstances may were at that time in Italy, murder deserves an appropriate punishment, regardless of the perpetrator’s ideas or beliefs and regardless of the period they happened.

    Political and religious extremism, harshness of one’s education of economic conditions may serve as explanation but never justification of crime.

    My city – Rome – is currently being governed by « former » fascists, nazi sympathizers and violent criminals, a fact that I found no less disgusting that the ongoing condoning of violence by you and others.

  7. Cher BHL,
    Penser les années ’70 en Italie!!! Vaste programme qui suppose une honnêteté intellectuelle que dans le cas spécifique vous fait cruellement défaut !
    – Glorifier et aduler un président, fin tacticien, certes doué de flaire politique, mais sans aucune culture juridique.
    – Refuter le bien-fondé juridique (pas la vérité) du dossier d’accusation, reconnu et appuyé par la Cour Suprême Brésilienne.
    – Agiter le spectre du bouc-émissaire.
    – Passer sous silence la douleur des victimes.
    Trés mauvais début pour un penseur avisé à moins que la camaraderie des « hommes de lettres » ne constitue à elle seule critère et prétexte d’engagement…
    Bien à vous.

  8. Dear Sirs,
    you can’t understant how big is the gift that the decision of Mr. Lula will give the « fascist » regime of Italy: mr. Berluscony & his fairy band now will be able to say that the European left (and what remains of the Italian left) gives its support to a killer.
    Because mr. Battisti is just a killer.
    To save mr. Battisti, mr. Lula and his supporters provide Italian « fascist » regime with another weapon to destroy Italy and its weak democracy.
    Thank you very much.
    Michele

  9. Si Lula avait l’intention de réexpédier Cesare Battisti en Italie, il l’aurait fait depuis longtemps. Sa décision du 31 décembre 2011 n’est qu’une « sonora presa per i fondelli » de la part d’un petit buffon.
    On le savait que Lula ne l’aurait jamais livré à la justice italienne.
    A vrai dire je suis content de cette décision. Car si Cesare Battisti rentrait en Italie il serait emprisonné et, après une période maximale de 6 /12 mois, il aurait obtenu la liberté totale. Et les pauvres victimes et les enfants des victimes, encore une fois insultés, humiliés.
    Non, Cesare Battisti doit être libéré et vivre libre au Brésil mais… et voilà mon idée : une douzaine de volontaires, bien équipés, bien entraînés, organisent une action commando pour le kidnappé.
    Un avion qui l’attendrait sur une piste secrète.
    Plan de vol de destination : zone tribal d’Herat in Afghanistan.
    Doté d’un équipage « spécial-espion » Cesare Battisti serait parachuté sur le site indiqué.
    Et on attend.
    Si Cesare Battisti ne serait pas capable de démontrer qu’il n’était pas un espion personne n’entendrait plus parler de lui.
    Si par contre il convaincra les talibans ( il lui devrait être facile compte tenu qu’il a convaincu les français d’être innocent après avoir tué 4 innocents) de sa bonne foi, la France recevra une demande de rançon.
    Et je suis certain que les français se feront un plaisir fou de payer (naturellement une somme important) pour avoir à nouveau ce grand génie littéraire.
    Quelle immense satisfaction serait-elle pour Monsieur BHL et ses acolytes de revoir ce fils malheureux, finalement libre en terre de France à l’abri d’un pays tyrannique comme l’Italie.

  10. M. Levy,
    j’espère que le nombre de commentaires que mes concitoyens ont écris vous fera reflechir sur vos positions.
    J’ai essayé de les comprendre: et j’ai l’impression que vous voulez vous substituer aux juges et à la lois italienne. Vous etes absolument sure que le proces n’etait pas juste, et que Battisti est la victime d’une persecution.
    Battisti à été condamné en contumace parce-que il s’est enfui. En Italie les garanties pour les imputés ne manque pas.
    Pour tourner la page des années de plomb, il faut que les terroristes paient pour ce que ils ont commis

  11. Monsieur Henry Levy,

    Ceux qui s’opposent a M. Berlusconi en Italie sont profondément consternés par votre position et par le soutien des intellectuels français a’ Cesare Battisti.

    D’abord parce que ce soutien est fonde’ sur une totale mécompréhension de la réalité sur ce qui s’est passe’ en Italie dans les années 70 et 80. Mais aussi parce que avec ce soutien vous donnez des arguments formidables a’ la droite populiste italienne qui peux facilement faire un amalgame – hypocrite mais redoutablement efficace – entre terrorisme et opposition de gauche, qui ne serait donc pas legitime comme force démocratique de gouvernement.

    En Italie, il n’y a jamais eu de ‘guerre civile’, mais plutôt une lutte constante entre ceux qui croient en la démocratie et les autres. Ce n’est pas par hasard si beaucoup des anciens copains des Cesare Battisti – en compagnie de leurs vieux ‘ennemis’ de l’extrême droite – occupent aujourd’hui des positions importantes dans le gouvernement a cote de M. Berlusconi. Par contre, les victimes du terrorisme en Italie – de droite comme de gauche – étaient presque tous des écrivains engages, des journalistes, des juges connus pour leur droiture morale, des policiers de vingt ans. Si il y a une page a tourner en Italie, ce n’est donc pas celle liée au terrorisme a’ la Cesare Battisti, mais plutôt celle de la corruption, de la criminalité’ organisée et du populisme autoritaire.

    Venez en Italie et parlez avec n’importe qui, intellectuels, politiciens de gauche (y compris notre Président de la République), syndicalistes, l’homme de la rue et – bien sur – avec les familles des victimes du terrorisme et de Cesare Battisti en particulier. Je suis sur que vous changerais bientôt d’avis.

    Cordialement,
    Giovanni Boccardi

  12. Je voudrais savoir comment le Juif Bernard-Henri Lévy recevrait la protection d’Adolf Eichmann par un Etat démocratique si elle ait eu lieu. Je me demande s’il pourrait jamais écrire ces mots: « J’ajoute que cette décision soulage tous ceux qui, en Israel même, ont le souci de tourner la page de la Shoah ou alors de traiter, oui, ces années, de les penser, mais sans passion, avec équité et en évitant la terrible logique du bouc émissaire et ses pièges. »
    Je me demande et je vais même donner la réponse: non, bien sûr. C’est toujours trop facile d’être garantiste avec les cadavres des autres …

  13. Cher BHL,
    je crois que en appuyant ce meurtrier sanglant qui a tenté de mimétiser ses crimes en les faisant passer sous des soi-disant motifs politiques et qui montre maintenant patte blanche en disant qu’il est poursuivi politiquement vous n’etes pas de bonne foi. Je ne vous souhaite pas la douleur que ont connu les familiers des victimes de Battisti qui n’ est en fin de compte que un voleur et un criminel meurtrier qui pendant 30 ans a eu la possibilité de fuir la justice caché en France et puis ensuite grace aux dames Bruni, au lieu d’etre enfin rendu à cette justice, il a été injustement extradé en Brésil. Je me demande quels genre de personnes peuvent le protéger vu qu’il a été déclaré clairement coupable par plusieurs tribunaux. Puis que Lula avec tout ce qui se passe en Brésil aie le courage de dire que en Italie la sécurité d’un prisonnier ne soie pas garantie c’est uniquement une preuve de très mauvaise foi.

  14. …il ne vous est pas de la poésie dans assassine d’un être humain. Battisti est seulement un banal bourreau, et des banals son complice qui ont sympathie pour lui et pas pour ses victimes…

  15. mi dispiace ma non sono d’accordo con lei ; essendo italiana di sinistra , vorrei anche io voltare pagina ma per questo la giustizia ci sarà….

  16. Heureusemente por Vous, l’être ignorant et de mauvaise foi ce n’est pas un crime!
    Azzurra Enei
    Terni
    Italie

  17. Well, I suppose that you know nothing about rule of law and Italian law. I’m wondering what would happen if an algerian terrorist, responsible for the killing of 4 french citizens, was free to live in a european country.. I guess you would be probably pissed off, but that will be a different case, isn’t it, Mr. Levy?

  18. M. Henri-Lévy: Vous avez commencé à partir d’un postulat erroné: M. Lulla da Silva n’aimait pas et ne peut pas lire, et encore moins un dossier. Sa décision était simplement de nature idéologique. Nous Brésiliens honte de ce que fait l’homme qui occupe la présidence. Mais que lui importe peu, puisque M. Lula da Silva est le tueur de la honte.

  19. Che Henri Levy si vergogni! Cesare Battisti è un assassino, ha ucciso 4 persone e Lula ha sbagliato. Non voglio pensare che lo abbia fatto per solidarietà tra sinistrorsi, sarebbe allucinante. Se sarà promosso il boicottaggio nei confronti del Brasile parteciperò con molto piacere.

  20. Cher BHL,
    je ne comprende pas où il y aurait de l’équité dans le geste de livrer de sa responsabilité quelqu’un qui a tué quatre personne…

    Cordialement,
    Sergio Dalla Val
    Bologne
    Italy

    • Cher BHL,

      Vous n’avez rien compris. Cesare Battisti a été condamné à perpétuité en Italie comme responsable de quatre homicides, dont trois avec sa participation directe. Dans ces événements quatre personnes ont été tuées: en ordre cronologique, un fonctionnaire de police de la prison de Udine (nord-est de l’Italie); un boucher; un bijoutier (dons le fils est resté paralisé dans la fusillade); et un agent de police tué de sang froid par Battisti lui-même.

      Les actions contre le boucher et le bijoutier s’inscrivent dans le cadre des « expropriations prolétaires » qui étaient considérées par les auteurs comme une justification politique pour leur méfaits. Je peux facilement imaginer que si vous-même, cher BHL, aviez habité en Italie dans les années 1970, vous auriez aussi été la cible d’une « expropriation prolétaire ». Mais, heureusement pour vous vous étiez en France, pays où la police est beaucoup plus efficace et dure avec les assassins que la police italienne, et elle a beaucoup plus de moyens à disposition pour être efficace.

      Pour terminer, et pour mieux définir mes idées politiques, j’ai honte que mon pays soit aujourd’hui dirigé par M. Berlusconi, mais, malgré cela, je soutiens l’action de mon gouvernement pour l’extradition en Italie d’un assassin qui a tué deux prolétaires employés par l’Etat.

      Luigi Di Lella
      Bernex (Genève)
      Suisse

    • Mr Henri Levy comme italien je vous remercie de voutre soutien a la cause de Cesare Battisti,il ya 20 ans que je connaie le brasil,mon epouse est bresilien, e je peux dir que le pays il est emancipe´,Giovanni Boccardi dans son commentaire il a fait le PARFAIT EXAMPLE sur la situation italien ,je veux ajouter un chose,a la France por terminer avec la Monarquie il a du faire la Revolution,en italie pour avoir un peux de « democratie » ils ont necessaire les annees de plomb,sincerment je prefere un « coupable libre » a ce que un innocent en prison