Discours de Francis Szpiner

Mon cher Roland,

Je tiens à vous remercier de l’honneur que vous m’avez fait en me demandant d’être votre parrain dans l’ordre de la Légion d’honneur, à l’occasion de votre promotion au grade d’officier.
Il circule sur la Légion d’honneur beaucoup d’idées reçues.
Faisons un sort à la plus courante, il faudrait pour l’obtenir la demander, et par écrit.
Je rassure vos amis, c’est totalement inexact, vous n’avez rien demandé.
Il est ensuite souvent dit que cette décoration est destinée à récompenser les faits d’armes, et n’est attribuée aux civils que par un dévoiement de ses origines.
C’est oublier que dès sa création, la Légion d’honneur avait vocation à distinguer tous les français civils comme militaires et comme disait le rapporteur du décret : « …elle devait effacer les distinctions nobiliaires qui plaçaient la gloire méritée avant la gloire acquise et les descendants des grands hommes avant les grands hommes. »
La France a toujours su honorer  ses soldats et ses poètes, elle les accueille indifféremment  au Panthéon, elle sait même rendre hommage à ses architectes comme le fit André Malraux dans la cour carrée du Louvre à l’occasion des obsèques du Corbusier.
Enfin la Légion d’honneur bien que créée par Napoléon, est une décoration républicaine.
Elle fut en effet créée par le Décret du 25 floréal de l’An 10.
Tout bon républicain connait le calendrier et notamment le mois de Floréal. Et particulièrement vous, Monsieur Castro, qui avez participé activement aux évènements de Floréal 68.
L’an 10 Floréal 1802 c’est donc Napoléon Bonaparte Premier consul, et donc la République qui a institué l’ordre de la Légion d’honneur.
Il est d’usage de retracer la vie du récipiendaire. Et vous m’avez singulièrement simplifié et compliqué la tâche, puisque vous avez tout dit, ou enfin presque.
Sauf les misérables tas de secrets dont parlait Malraux et qui n’ont pas leur place ici.
Vous venez de publier vos mémoires. Vous auriez pu emprunter un titre à la Pablo Neruda, « J’avoue que j’ai vécu » mais vous avez choisi un titre qui vous ressemble, iconoclaste, avec un brin de surréalisme, « la longue, lente, périlleuse et poilue (oui, poilue) fabrique du rêve ».
C’est aujourd’hui votre anniversaire.
Vous êtes né il y a 70 ans en Union Soviétique dans la province de la Haute-Vienne, plus précisément à Limoges, mais en vérité, en vérité vos parents sont venus en France il y a bientôt, presque un siècle. Juifs d’origine espagnole, se retrouvant échoués à Salonique et naissant dans l’Empire Ottoman. Emigrés clandestins en France, ils auront la chance de venir en un temps où il n’existe ni charter, ni Ministère de l’Identité Nationale.
Vous avez été élevé Monsieur CASTRO dans l’amour de la France, celle dont Malraux disait « qu’elle n’est  jamais plus grande que lorsqu’elle est pour tous les hommes », ou encore « que l’honneur d’un pays est fait aussi de ce qu’il donne au Monde ».
Je vais à l’instant vous laisser la parole :
Vous avez écrit « au commencement il y a une dette, celle que j’ai contractée envers la France, le pays qui a accueilli mes parents, le pays où je suis né ».
Vous avez survécu grâce à la complicité de ces Justes qui ont résisté et c’est ainsi que vous avez appris à détester le renoncement et la résignation.
Vous avez appris qu’on ne peut respecter l’autorité que si elle est respectable, et non pas parce qu’elle est l’autorité.
Votre vie est une vie de combats, mais ces combats n’ont eu qu’une source d’inspiration, parfois malgré vous, j’allais dire à l’insu de votre plein gré, c’est la passion de la France, et donc la passion de la République.
Vous êtes d’abord l’enfant de son école, au temps où les maîtres savaient éveiller  les consciences sans les violer, qu’on relise à ce sujet la magnifique lettre de l’instituteur de Camus.
Vous avez été pétri de ces manuels de Lagarde et Michard et de Mallet et Isaac, cette France de Descartes et de Voltaire, de Michelet et de Hugo, de Zola et de Camus.
Vous avez été nourri de cette culture humaniste et elle sera chez vous l’antidote de la tentation totalitaire à laquelle vous n’avez jamais succombé.
Vous vous doutez bien que je suis désolé de votre activisme en mai 68.
On vénérait chez moi l’homme du 18 juin et on a pleuré  son départ.
Mais je dirai plus gravement qu’il est un point sur lequel je veux insister.
Dirigeant du groupe VIVE LA RÉVOLUTION vous faites partie de ceux qui n’ont pas voulu entraîner la jeunesse dans la spirale de la violence et du terrorisme.
Et si la France n’a connu ni Brigades rouges, ni Bande à Baader, si le terrorisme fût chez nous marginal, si le pays a échappé à ces années de plomb, c’est parce que des hommes comme vous ont su prôner une autre manière de contester l’ordre établi.
Et la dissolution de VIVE LA RÉVOLUTION fut un acte citoyen qui n’avait rien d’anecdotique.
Vous vous êtes lancé dans la vie active. Votre mère se promenait toujours avec, dans son sac, l’attestation qui prouve que vous êtes un génie.
Vous deviez sauter de classe ; et votre mère, mère juive par excellence (on excusera le pléonasme) vous verrait bien Docteur en médecine, ou avocat.
Vous serez architecte. Je vous soupçonne d’avoir fait ce choix pour des raisons éloignées d’une véritable vocation, mais pour la réputation des Beaux Arts, c’est-à-dire une école festive aux mœurs libres, aux filles jolies, à l’enseignement aléatoire, à la discipline inexistante : il y  avait là tout pour vous plaire et vous avez donc décidé d’être architecte… Et parce que vous êtes vous, l’architecture chez vous ne peut pas être un simple gagne pain ou une profession, elle doit être le prolongement de vos combats.
Vous avez créé le groupe des 7, et cette démarche est intéressante parce qu’à côté de votre complice de toujours, Antoine Grumbach, Castro/Grumbach – Castor et Polux, il y a évidemment Christian de Porzamparc, mais surtout un ingénieur Gilles Olive et plus curieusement un philosophe Jean-Paul Dollé.
C’est parce que pour vous l’architecture ce n’est pas la vulgaire tentation d’obtenir un prix de Rome c’est de créer plutôt un remodelage humain.
Et l’architecte chez vous sociologue, urbaniste et militant, y inscrit ses constructions dans la cité, s’intéresse aux transports… et au vivre ensemble.
Vous serez dès 1983 à l’origine du concept du Grand Paris dont vous ferez la première esquisse avec Cantal-Dupart.
Vous allez ensuite lancer Action banlieue, qui va tenter d’être une réponse au mal être des cités, le remodelage urbain encore. Et c’est à cette occasion que vous serez fait Chevalier de la Légion d’honneur sur proposition du Ministre de la Ville Éric Raoult, et c’est en sa présence que le directeur de l’Humanité, Roland Leroy, vous remettra la Croix. C’est l’un de vos talents, réunir des gens si différents.
Recevant votre décoration avec ce goût de la provocation qui vous caractérise vous direz « l’honneur en revient au Parti» , je sais que je fais là de l’archéologie et que je parle d’un temps disparu, mais votre fibre écologique fait que vous souhaitez protéger les communistes, cette espèce en voie de disparition. Je renvoie à votre livre sur vos relations tumultueuses avec le Parti.
Comment résumer,  en réalité, une vie de combat ?
Contre le colonialisme en Algérie, contre l’impérialisme, la déchirure de l’engagement communiste, le maoïsme, le combat pour les banlieues, ce demi-siècle de doutes.
J’ai choisi de parler d’un aspect méconnu de votre personnalité, Roland Castro, l’homme de presse.
Vous avez créé « La légende du Siècle », ce journal qui se voulait lutter contre la dictature de l’immédiateté dans l’information.
Il y a avait dans ce choix beaucoup de clairvoyance. Face à une presse de délation, de pseudo investigation, de manipulation due à une concurrence exacerbée, une presse qui prendrait du recul serait ô combien bien venue.
Vous avez fait deux tentatives et vous êtes revenu à votre métier d’architecte.
L’architecte militant aura eu le tort d’avoir eu raison trop tôt.
En général, on en veut aux visionnaires.
Vous avez initié le Grand Paris et au moment où il est mis en oeuvre on aurait pu vous oublier, et vous êtes là à reprendre le projet que vous avez imaginé.
C’est chose rare en France que d’avoir raison trop tôt et qu’on ne vous le reproche pas.
Vous êtes un éternel jeune homme, rebelle, à vouloir changer le monde, et vous avez créé un mouvement dont le nom était merveilleux, « l’Utopie Concrète. »
Ce goût du paradoxe, parce qu’en réalité vous aimez agir, et vous aimez agir sans sectarisme.
Vous avez échappé à un accident. En effet, vous avez failli être ministre de François Mitterrand !
Vous avez côtoyé le pouvoir et il ne vous a pas corrompu, vous aimez la vie, et la vie vous aime.
Aragon sous l’égide de qui vous avez placé cette cérémonie et cet anniversaire, a dit que la femme était l’avenir de l’Homme.
Vous m’avez dit tout ce que vous devez aux femmes de votre vie, votre livre leur est d’ailleurs dédié, je n’en dirai donc pas davantage.
Il y a aussi vos enfants, Charlotte, Samuel, Zazon Max et Jules dont vous m’avez avoué qu’ils sont les œuvres dont vous êtes le plus fier.
Vous êtes toujours en mouvement, fourmillant de projets, d’idées.
Roland Castro mouvement perpétuel.
Vous êtes aimé, et c’est un talent rare, par des gens aussi divers comme en témoigne cette assemblée, et vous êtes d’une curiosité inlassable qui n’a pas fini de nous étonner
Vous êtes une voix qui compte dans le débat public, restez ainsi mon cher Roland.
Il faudrait aussi que je parle de vos défauts.
Vous êtes insomniaque, et cette insomnie fait que vous n’hésitez pas à téléphoner à vos amis à 6 h du matin, surtout Antoine, sans ce souci des dommages collatéraux dans la vie des autres que cela peut provoquer.
Votre deuxième défaut c’est que vous aimez le débat, mais pas la contradiction. Mais vous écoutez quand même et vous êtes capable de vous ruiner pour vos idées.
Au début de votre livre, mon cher Roland, vous disiez que vous aviez une dette envers la France.
Je peux vous dire que vous l’avez largement remboursée. Vous l’avez servie avec honneur et humanité.
Vous avez amélioré le quotidien de beaucoup. Vous avez lutté et je sais que pour les 50 ans à venir vous n’allez pas vous arrêter là…
Vous envisagez même d’être heureux !
La décoration que je vais donc maintenant vous remettre témoigne de la fidélité à vos engagements de jeunesse, puisqu’elle est rouge comme la couleur de vos rêves.
Roland Castro, au nom du Président de la République et des pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous faisons Officier de la Légion d’honneur.

Discours de Roland Castro

 

Ce matin, je me suis levé à 4h30 – comme d’habitude –, et j’avais pensé à six discours différents que je pourrais écrire.
Le premier aurait parlé de la situation politique, mais comme j’ai invité tout l’arc républicain, je ne peux qu’appliquer la ligne Audiard : « je ne balance pas, j’évoque ».
Donc pendant la guerre d’Algérie, le gouvernement refusait de parler de guerre : c’était du « maintien de l’ordre », alors que c’était une vraie guerre. Aujourd’hui, à Grenoble, Sarkozy a parlé de « guerre nationale », alors que ce n’est que du maintien de l’ordre.
C’est donc le peu de politique que je voulais dire aujourd’hui pour que tout le monde se sente à peu près à l’aise.
Je voulais aussi dire des choses à chacun. J’avais fait ça pour mes 60 ans : au fond, j’avais nommé toutes mes bouées, tous les gens qui m’avaient accompagné dans la vie, dont j’avais profité honteusement, et j’en avais oublié une : Christiane Duparc. Alors j’espère qu’elle est là. Ça c’était le discours des bouées, je ne l’ai pas fait.
Je pouvais évoquer les absents, parce qu’il y a des choses à en dire. Les absents d’aujourd’hui, mes amis :
Il y a Roland Leroy qui m’avait remis ma médaille de Chevalier, et qui est trop malade, le médecin lui a interdit de venir.
Kouchner, qui est en voyage. Un vrai voyage, pas diplomatique, un autre voyage.
Hugues Auffray, qui est en concert.
Tiennot Grumbach, mon ami de VLR, qui m’a envoyé une très belle lettre.
Jean-Luc Pellerin, l’architecte, qui n’a pas pu venir de Nantes (à cause, ou grâce aux grèves).
Et Anne Hidalgo, qui est coincée par la permanence de la mairie de Paris.
J’avais aussi une solution : parler de mon histoire à travers une seule personne, que j’aime beaucoup, une de mes grandes amies, qui va comprendre pourquoi j’aurais pu faire tout un discours autour d’elle et de mes relations avec elle, c’est Claude Lisbonis, mais c’était quand même un peu beaucoup et partial peut-être.
J’avais encore une solution qui est assez urgente : je cherche depuis très longtemps l’équivalent de l’article de Pierre Viansson-Ponté, que tout le monde connait. C’était l’époque lointaine où il y avait de vrais journalistes, et ce fameux article du 15 mars 1968 « Quand la France s’ennuie ». Un mois plus tard, on ne s’est pas tellement ennuyé, vous vous rappelez. Aujourd’hui, je crois que j’ai le titre, mais je ne vais pas développer : c’est « La France s’épuise ».
Enfin, j’aurais pu vous dire que c’est l’occasion d’annoncer à tout le monde mon mariage avec Dominique Bachelier. J’ai appris depuis qu’on s’est mariés à une très mauvaise date pour les niches fiscales. Ce n’est pas grave, on a toujours pensé que les niches étaient faites pour les chiens.
Finalement, je suis revenu au discours que j’ai écrit le 26 août 2010 au matin, après un moment de dépression assez long. Je n’étais plus habitué du tout à être déprimé.
On avait eu un coup du sort architectural embêtant. Bon. Est-ce que ça vaut une déprime ?
Le président de la République m’avait un peu gâché les vacances avec son discours à Grenoble.
Il y avait mon livre qui sortait, ça angoisse toujours un peu.
Et puis j’ai horreur des vacances, donc c’était des vacances pas terribles.
Je rentre enfin, ça va mieux, et quand même je pensais que je n’aurais plus jamais ces moments, pas d’effondrements, mais de doute.
Mais le 26 août au matin, après un moment un peu bas, la déprime s’est entièrement arrêtée parce que j’ai écrit sur un bout de papier : « j’ai 70 ans ». Et ça s’est levé.
J’ai 70 ans, voilà. C’est quand même un âge. J’ai 70 ans, je n’ai plus que trois choses à faire :
– transmettre,
– transmettre,
– et transmettre.
Transmettre, je viens de le faire à travers un livre. L’effroi de l’inachèvement, de l’incomplétude, du mystère, du théorème de Gödel de l’existence : transmettre ce qu’on peut transmettre de soi.
Et surtout transmettre des choses, des lieux, le plus possible. Des quartiers, des bâtiments, parce que ça produit de la pensée, une certaine  idée de la ville.
Mon idée de la ville s’appuie sur 3 architectes :
– Palladio, parce qu’il a domestiqué le noble et qu’il a occupé la maison de dieu. Il a fabriqué pour l’homme la villa Rotonda, sur le plan de l’église. C’est un très grand humaniste de l’espace.
– Sauvage, parce qu’il a modernisé la ville comme tout le monde voulait le faire à l’époque, mais il n’a pas tué la rue, comme d’autres. Voir Le Corbusier, dont vous avez parlé tout à l’heure…
– et Tony Garnier, car il a monumentalisé, aéré la ville industrielle mais sans la déchirer. Je pense qu’à partir de ces trois-là, il y a de quoi transmettre.
Il y a un autre transmettre, qui est la nostalgie du politique, la passion des grands récits, l’idée qu’il y aura encore de l’histoire, la force des idées face à la main invisible, le possible derrière le spectacle, la vertu de Diogène qui dit au roi « ôte-toi de mon soleil », la grandeur du discours, le bonheur de la conversation et de la dispute, la fabrique de l’un et du commun.
On peut lier tout ça par un pessimisme construit, supporté, assumé, par une naïveté volontaire, par une certitude dans la durée. Merci Christian de Portzamparc. Du topos – de ce qu’on produit dans l’espace – peut naître du logos – de la pensée.
Le Grand Paris permettra de représenter l’idée de vivre ensemble dans une métropole féminine, poétique, nonchalante, tchatcheuse et égalitaire.
Par de la colère écrite, de l’utopie concrète, vraisemblable, du projet qui sublime la partie non réduite à soi-même de l’autre, par des livres, par un journal, par une télé, par des émissions : les français parlent aux français, les européens parlent aux européens, les mondiaux parlent aux mondiaux, avec des cercles, des cénacles, des gynécées, avec des inventions démocratiques, pas « F-E-S-S-E-S-book ».
Le temps d’apprendre à vivre, il n’est pas trop tard. Jusqu’au dernier souffle, jusqu’au mot de la fin : alors mon mot de la fin je vais vous le donner, parce qu’à force de le donner je vais peut-être en trouver un autre.
J’avais pensé dire le jour de la fin « j’ai tenu jusqu’à ma mort ». L’ayant dit aujourd’hui j’en cherche un nouveau : Il y a des amours heureuses.
Ma fille Charlotte m’a fait remarquer qu’il y a trois mots en français qui sont féminins au pluriel. « Des amours heureuses », pour dire qu’il n’y a pas mieux que cette histoire-là.
Pour dire que lorsque l’autre vous arrache à vous-même, c’est l’histoire la plus heureuse possible de la vie.
Enfin pour les 20 prochaines années, le temps d’une génération, va se jouer à l’échelle du monde, à mon sens – et là je vous fais un discours exagéré, optimiste, et bien moi quoi, c’est mon discours –, pour les 20 prochaines années j’espère que va se jouer à l’échelle du monde – Lefort vient de mourir : socialisme ou barbarie. Quand je dis socialisme, ce n’est pas le Parti Socialiste, rassurez-vous, c’est au fond l’idée plus profonde de l’un et du commun.
Le terrain de jeu est mondial. Le monde est plus à déchiffrer qu’à défricher.
Il faudra achever la mort de dieu sans que tout soit permis, pour faire mentir Dostoïevski.
Trouver les limites entre l’espace de chacun, l’espace privé et l’espace public.
Il faudra construire de l’espace public à l’échelle du monde avec la laïcité comme ciment.
Il faut que ce siècle marque le passage de la préhistoire humaine à l’histoire humaine.
« I have a dream » : il faut un rêve mondial, laïque, moral, sécure, dans lequel il n’existe plus comme emmerdes que le libre jeu des passions.
Il faut que le féminin submerge le délire des paquets de couilles du monde.
Que la cité des femmes soit la religion de l’avenir, et qu’en Israël et en Palestine la cité des mères soit l’issue de la paix.
Enfin un aveu, qui me coute très cher « aujourd’hui, je n’ai plus 20 ans ».