(Président de La Revue des deux mondes)

En acceptant de gagner en trichant, la France compromet durablement sa réputation et son image à l’étranger.
Il ne sera pas facile d’infléchir la sévérité des propos que l’on entend actuellement.
D’autant plus que nous sommes réputés « donneurs de leçons » au monde entier.
Sur le plan national, comment les parents, les éducateurs, les professeurs, vont-ils pouvoir combattre la tricherie lorsque celle-ci est acceptée par le capitaine de l’équipe de France et l’entraineur national pour gagner ?

9 Commentaires

  1. Pourquoi accuser Henri ? Ou les fédération ?
    Si y en a un qui doit payer pour l’ensemble de son oeuvre (et pas seulement sur ce dernier match) c’est bien l’entraineur de cette équipe de France.
    Quand on y arrive pas (sans tricher) avec de tel élément, c’est bien que le probleme vient de lui.
    Quand on connait en plus sa mentalité générale et ses principes sportifs (il disait à l’époque ou il entrainé l’equipe espoir : « je prefere un carton rouge à un but pris »…. ), nous avons là une BONNE occasion de s’en débarraser
    Aolrs :

    ==== !!! PAS D’AFRIQUE DU SUD POUR DOMENECH !!! ====

    Avec sa popularité, je comprends pas qu’on s’acharne pas plus sur lui d’ailleurs ???

  2. Analyse assez navrante, qui transforme en affaire d’Etat et événement mondial un incident sportif comme il y en a eu d’autres et comme il y en aura d’autres. Quel est l’intérêt de ces trois phrases simplistes déplorant une situation que personne n’a prévue ni souhaitée, comme s’il fallait maintenant se réveiller et retrouver notre honneur perdu, voire comme si nous pouvions rétrospectivement refaire l’histoire ? C’est précisément en laissant des gens qui n’ont rien à voir avec le problème et aucune compétence en la matière, et se targuent d’être des intellectuels au-dessus de la mêlée, que l’on transforme en catastrophe nationale une simple péripétie.

    Maintenant, soyons précis, puisque la qualité de l’intervenant oblige à argumenter de façon sérieuse.
    La France a-t-elle accepté de gagner en trichant ? C’est jouer sur les mots et déformer la réalité. Oui, la France est qualifiée, et oui aussi, il y a eu une main. Maintenant, quel est le joueur qui s’est jamais dénoncé après avoir commis une main ? Cela ne se rencontre jamais au niveau professionnel, mais je ne l’ai pas vu non plus dans les cours d’école quand des camarades marquaient de la min. Le problème ici c’est que l’arbitrage n’a pas été à la hauteur, et que l’on ne peut rien y faire maintenant que c’est passé.
    Rejouer le match ? Mais, mon bon monsieur, vous oubliez qu’il y a des règles, dans le football, qui permettent d’éviter ce genre de décision arbitraire un peu rapide. Et ces règles sont claires, il ne peut pas y avoir de match rejoué pour une erreur d’arbitrage, seulement pour une erreur technique (l’équivalent d’un jugement cassé par la Cour de cassation). Le football a des lois, comme notre pays en a. Que celles-ci laissent place à certaines injustices, c’est un fait, mais cela n’autorise pas à les transgresser au nom d’une morale que l’on se presse de placer bien haut pour des événements dérisoires, mais que l’on oublie très rapidement quand de véritables enjeux sont impliqués et que l’on pourrait y perdre vraiment.

    « Il ne sera pas facile d’infléchir la sévérité des propos que l’on entend maintenant ». Dans quelques mois, tout sera oublié ! Ce n’est que du football ! Arrêtons de transformer la réalité en y plaquant le filtre de ce que nous voudrions être ! La France ne va pas perdre des contrats internationaux, perdre son peu d’influence diplomatique, avoir plus de morts en Afghanistan, parce qu’il y a eu une main sur un terrain de foot !

    Que vont faire les éducateurs et les familles ? Eh bien, comme pour tout événement de la vie réelle qui n’est pas tout rose et tout idéal (il y en a, si si, et même que les enfants sont au courant, des fois), en parler à leurs enfants, leur dire que tout le monde peut faire des erreurs, des choses qui ne seraient pas souhaitables, et qu’il ne faut pas s’en inspirer. Que font les parents quand ils regardent les nouvelles à la télévision et qu’il se passe dans le monde des choses peu reluisantes ? Que font-ils quand leurs enfants leur demandent pourquoi il y a des guerres ? La réalité n’est pas toujours facile, être responsable ce n’est pas monter sur ses grands chevaux et réclamer que le monde change, c’est affronter la difficulté du réel et savoir expliquer qu’une chose qui a eu lieu n’était pas souhaitable, et qu’il ne suffit pas d’un coup de baguette magique, d’une deuxième chance, pour tout rattraper. Que se passerait-il d’ailleurs si le 2e match donnait lieu à une autre erreur d’arbitrage, comme il en arrive si souvent ?

    Je suis atterré de voir la France se prendre autant au sérieux, au point de perdre tout mesure. Je suis atterré de voir des gens qui sont des pointures intellectuelles se perdre d’une façon aussi irréfléchie et superficielle dans des débats stériles, et prendre la parole pour dévoiler de simples opinions, au lieu de prendre le temps de réfléchir pour élaborer une véritable pensée qui permettrait d’éclairer les lecteurs. Si les intellectuels cessent de réfléchir, qui le fera pour eux ?

  3. http://www.facebook.com/inbox/readmessage.php?t=1255265068982#/group.php?gid=213125683011
    En premier lieu, il me semble inopportun de faire des reproches à Thierry Henry. Après tout, il a fait ce que la très grande majorité des joueurs auraient fait. Nous sommes dans une société du « pas vu pas pris ». Les exemples des affaires politiques nous le rappellent chaque jour. A cet égard, il est malheureusement tout à fait dans la norme.
    A mon sens, ce que l’on peut éprouver, ce sont plus des regrets que des reproches :
    – Des regrets que Thierry Henry ne se soit pas « levé pour parler* » et dire à l’arbitre que le but n’était pas valable.
    – Des regrets de ne pas voir l’exemplarité et le fair-play dépasser les seuls enjeux financiers de ce sport.
    – Des regrets que la France ne puisse pas montrer l’exemple du panache, l’exemple du fair-play qui est un fondement même des valeurs du sport.
    – Des regrets que le capitaine de l’équipe de France n’ai pas choisi de rentrer dans l’histoire des très grands champions comme le jeune Mats Wilander avait su le faire en demie finale de Rolland Garros alors qu’il n’avait que 17 ans*.
    – Des regrets que les éducateurs sportifs ne puissent pas s’appuyer sur une belle histoire pour montrer que le sport porte en lui des valeurs essentielles.
    – Des regrets que les jeunes sportifs s’identifient à ce geste qui accentuera sans aucun doute la difficulté du travail des éducateurs (sportifs et non sportifs).
    – Des regrets que la France participe dans des conditions psychologiques difficiles (avec le poids de la tricherie) à un mondial pas mérité.
    – Enfin des regrets, qu’aucun responsable français ne propose à la Fifa que ce match soit rejoué.
    Ce serait là une belle façon de montrer nos valeurs et, finalement, de prouver que cette équipe à une âme, respecte ses adversaires et mérite de participer à cette coupe du monde.

    En l’état actuel des choses, cette affaire nous plonge dans le cercle vicieux du sport business ; cercle vicieux qui ne bénéficiera, sur le moyen et long terme, ni aux joueurs, ni à l’équipe de France, ni à la France, et, ni même aux sponsors…
    Cette affaire ravive également la polémique de l’arbitrage vidéo et de la technique.
    Doit-on tout attendre de la technique ? Ne peut on pas créer une règle qui remette le sportif au cœur du jeu ?
    Je propose une règle toute simple :
    « En cas de tromperie manifeste d’un joueur à l’égard d’une décision arbitrale, le joueur sera sanctionné ainsi que son équipe. »
    Sans rentrer dans les modalités de sanctions (suspension, match à rejouer ou perdu, etc.) qui sont l’affaire des instances du football, une telle règle permettrait aux joueurs de devenir de fait des assistants du corps arbitral.
    Dans le cas présent, Thierry Henry aurait été « obligé » d’informer l’arbitre de son geste sous peine d’encourir rétroactivement une grave sanction.
    Quand l’éthique ne suffit pas, il faut que la règle la remplace.

    C’est triste d’en arriver là mais ce serait au moins une façon constructive et pédagogique de se servir de cet évènement.

    Sportivement,
    Dorian Martinez
    Psychologue du sport
    Président de l’association Vivre Sport : http://www.vivre-sport.com
    Fondateur du site : http://www.dopage.com
    Fondateur du programme WALL-Protect : http://www.wall-protect.com

    *Référence à la campagne contre le racisme « Stand up, speak up » qui a été menée par Thierry Henry.

    * En 1982, Mats Wilander accède pour la première fois de sa jeune carrière à une demi-finale d’un tournoi du Grand Chelem. Du haut de ses 17 ans, il fait preuve d’un sang froid et d’une sportivité exemplaire face à l’Argentin José Luis Clerc, ancien n°4 mondial. Alors qu’il mène 7-5, 6-2, 1-6, 6-5, il refuse la balle de match que lui accorde l’arbitre. Pour lui, le point marqué n’est pas valable. Ce geste de fair-play ne fera que repousser l’échéance, Wilander remportant finalement le 4e set quelques secondes plus tard (7-5). En finale, il battra un autre Argentin, Guillermo Vilas, malgré un départ difficile (1-6, 7-6, 6-0, 6-4). Plus d’un quart de siècle après cette demi-finale, Yannick Noah reste admiratif devant tant de fair-play, qu’il décrit comme étant « la plus belle image de tennis de ces 30 dernières années ».

  4. Si on peut blâmer Thiery HENRi pour ne pas avoir dénoncer sa faute à l’arbitre, j’étends sa responsabilité à
    — l’équipe entière, qui a hésité a crier au but, cars ils avaient vu la main, ,
    — à l’entraîneur, qui pouvait avant la fin du match reconaitre la faut afin que l’arbitre use de son pouvoir et annule le but, mais surtout il devait demander publiquement à la fédération e rejouer le match. RIEN ne l’empéchait d’agir de la sorte
    —à la FEDERATION FRANCAISE DE FOOT qui n’a pas pris la mesure de l’ampleur de la rumeur,
    —à la FIFA qui ne se rend pas compte des conséquences pour toute la suite du mondial
    —-et surtout au président de LA République qui a cautioné cette victoire, m’entrainant derrière lui, entrainant toute la FRANCE dans cette escroquerie.
    Il doit être le garant del ‘honneur, de notre pays, il est responsable.

    (moi qui ne suis pas du tout nationaliste et qui milite politiquement contre les pleins pouvoir du président..lol)…)

  5. Franchement, hormis en Irlande, tout le monde se fout de cette main et de l’honneur de la France. Aux États-Unis, dans les matchs de football américain, je n’ai jamais vu de joueur indiquer à l’arbitre qu’il a en fait commis une faute. Cela fait belle lurette que l’argent a relégué le fair-play aux championnats amateurs dans le monde entier dans tous les sports majeurs. Je n’excuse rien ni personne, ni la tricherie ni l’arrogance, mais l’impact de cette main restera mineur, à part bien sûr sur les parties en présence.

  6. Ahh, some do, some don’t consider the French « lesson givers » – but the point is well taken. Best to maintain your integrity.

  7. Nobody « the world over » considers France to be « lesson givers »…except, of course, the French.